Conseil national de l’eau : Les membres en session à Bobo-Dioulasso

Publié le jeudi 28 mars 2019 à 20h39min

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Conseil national de l’eau : Les membres  en session à Bobo-Dioulasso

Les membres du Conseil national de l’eau (CNEau) tiennent, les 28 et 29 mars 2019 à Bobo-Dioulasso, leur 35e session ordinaire. Au cours de cette session, le conseil aura à examiner un certain nombre de textes relatifs à l’eau et à l’assainissement. La cérémonie d’ouverture des travaux a eu lieu ce jeudi 28 mars sous la présidence du secrétaire général de la région des Hauts-Bassins, représentant le gouverneur Antoine Atiou.

Le Conseil national de l’eau (CNEau) est un cadre de concertation et de promotion de l’approche participative en matière de gestion de l’eau et de l’assainissement au Burkina Faso. Il a pour mission de se prononcer sur les dossiers qui lui sont soumis par le gouvernement ou par auto-saisine ; de contribuer à la définition des objectifs généraux et des orientations de la politique nationale de l’eau relative à une gestion durable de l’eau et de l’assainissement et de formuler, à la demande de tout membre ou de toute structure du gouvernement ou de sa propre initiative, des propositions en matière de recherche, d’enseignement, de formation, de communication et d’information de nature à améliorer la gestion de l’eau et de l’assainissement. Selon le président du Conseil national de l’eau, André Patindé Nonguierma, le CNEau est un instrument efficace et incontournable de dialogue et d’accompagnement du gouvernement en matière de gestion de l’eau.

Le président du conseil national de l’eau, André Patindé Nonguierma

L’eau est une ressource qui est au centre de toutes les activités socio-économiques de l’homme. Alors, pour atteindre les objectifs de développement durable, il est indispensable de garantir des ressources en eau en quantité suffisante et de qualité pour les usages socio-économiques et environnementaux. Au Burkina Faso, la ressource eau se raréfie au fil des années du fait des aléas climatiques et de la forte pression anthropique sur cette ressource.

C’est dans ce contexte que le Burkina Faso s’est engagé dans la Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) en vue de permettre une gestion rationnelle et équilibrée de nos ressources. Pour ce faire, un certain nombre d’outils et d’instruments ont été mis en place dont le Service police de l’eau, objet de la présente session du CNEau.

En effet, au cours de cette session, le Conseil aura à examiner un certain nombre de textes relatifs à l’eau et à l’assainissement, à savoir entre autres, une étude portant sur la classification des barrages, la contribution financière en matière d’AEPA, la stratégie nationale de gestion de la filière de l’assainissement familial des eaux usées et excréta. Le CNEau se penchera également sur la question de la Police de l’eau en vue de contribuer, par des propositions, à un meilleur fonctionnement de ce service.

« Cette session va aborder un certain nombre de textes conformément à sa mission qui est un instant consultatif des gouvernants sur les questions liées à l’eau et l’assainissement. Nous allons examiner principalement cinq documents à savoir la police de l’eau, la classification des barrages, la contribution financière de l’eau, la stratégie nationale de gestion des boues et vidanges et excrétas. Ces documents seront soumis au Conseil pour validation avant de les faire adopter par l’instance suprême », a laissé entendre André Patindé Nonguierma.

Le secrétaire permanent pour la gestion intégrée des ressources en eau, Moustapha Congo

A en croire le président du CNEau, la police de l’eau a été créée en juillet 2008 afin d’étoffer le dispositif règlementaire en matière de gestion intégrée des ressources en eau dans notre pays et constitue un rempart contre les dommages causés aux ressources en eau. Elle assure la coordination des actions entreprises par les différents corps (gendarmerie, police nationale, police municipale, autres agents assermentés) ayant des compétences en matière de protection des ressources en eau.

Son objectif est d’assurer l’application de l’ensemble des règlementations visant à limiter les atteintes quantitatives et qualitatives à l’équilibre de la gestion des ressources en eau superficielles et souterraines ainsi qu’aux milieux aquatiques, du domaine public et privé. Le premier Service de la police de l’eau (SPE) a été créé en août 2014 dans les Hauts-Bassins, dans l’espace de compétence de l’Agence de l’eau de Mouhoun. Aujourd’hui, le service de la police de l’eau existe dans toutes les 13 régions du Burkina Faso.

Les résultats des travaux vont aboutir à des propositions de solutions qui vont garantir un meilleur fonctionnement de la police de l’eau afin d’améliorer la gestion de l’eau et de l’assainissement au Burkina Faso. Le secrétaire permanent pour la Gestion intégrée des ressources en eau, Moustapha Congo, a indiqué que cette session sera également consacrée au bilan des recommandations issues de la 34e session du Conseil national de l’eau. Lesquelles recommandations seront présentées aux participants pour voir quel est leur état de mise en œuvre.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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