Education : La CNSE exige une mise en œuvre « appropriée » des engagements

Publié le jeudi 18 avril 2019 à 17h19min

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Education : La CNSE exige une mise en œuvre « appropriée » des engagements

Les travailleurs de l’éducation et de la recherche observent un arrêt de travail de 24 heures, ce jeudi 18 avril 2019 sur toute l’étendue du territoire national. A travers ce mot d’ordre de grève, la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE) exige du gouvernement, la mise en œuvre correcte des engagements contenus dans son protocole. A Bobo-Dioulasso, cette grève a été ponctuée d’une marche-meeting. La CNSE promet ainsi de « durcir le ton » si, à l’issue de cette grève de protestation, les préoccupations posées ne sont pas satisfaites.

Le 1er février 2019, la Coordination nationale des syndicats de l’éducation adressait au gouvernement à travers le ministre de l’Education nationale, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales une correspondance d’interpellation sur la mise en œuvre du protocole d’accord signé le 27 janvier 2018. Aussi, elle avait envisagé la suspension de son mot d’ordre en cours durant cette période de deux mois (février à mars 2019) pour apprécier la bonne foi du gouvernement à respecter les engagements pris. Selon la coordination, cette suspension était l’expression de sa disposition à donner le temps au gouvernement de trouver les solutions justes aux préoccupations posées.

Ibrahim Traoré

En effet, la CNSE exige du gouvernement la finalisation de la rédaction d’un statut valorisant des personnels du MENAPLN et son adoption ; la constatation financière pour l’ensemble des personnels concernés des indemnités de logement, spécifiques et de la bonification d’échelon ; le règlement définitif du dossier des travailleurs des ex-garderies populaires ainsi que la finalisation du contenu du kit pédagogique et son octroi aux personnels bénéficiaires. Par ailleurs, « la coordination exige la prise de mesures pour une gestion conséquente de la cantine scolaire conformément aux engagements pris dans le protocole ; la définition d’un schéma précis de mise en œuvre des autres engagements non encore respectés », a indiqué Ibrahim Traoré, coordinateur de la CNSE des Hauts-Bassins.

Selon lui, à ce jour, la CNSE n’a noté aucune réaction des premières autorités du pays à cette correspondance. « A l’issue de l’échéance des deux mois, les conclusions sont loin d’être satisfaisantes. Sur l’ensemble des points rappelés dans la correspondance du 1er février 2019, aucun n’est entièrement satisfait », ont déploré les travailleurs de l’éducation. Car ils estiment que « le gouvernement s’inscrit davantage dans un esprit de dilatoire que de résolution véritable des problèmes ».

C’est pourquoi la CNSE a appelé l’ensemble des travailleurs de l’éducation et de la recherche à observer un arrêt de travail de 24 heures, ce jeudi 18 avril 2019. Cette grève de protestation est ponctuée de marche-meetings sur l’ensemble du territoire national. A Bobo-Dioulasso, les marcheurs ont rallié la bourse du travail en passant par l’avenue Charles de Gaule, puis le Rond point des Nations. Cette action vise ainsi à exiger du gouvernement la mise en œuvre correcte des engagements contenus dans le protocole d’accord.

Selon le coordinateur de la CNSE des Hauts-Bassins, Ibrahim Traoré, si à l’issue de cette grève de protestation, les préoccupations posées ne sont pas satisfaites, la CNSE se réserve le droit d’entreprendre toute lutte opportune pour l’application appropriée des engagements contenus dans le protocole du 27 janvier 2018, « gage d’un climat de travail serein dans l’éducation ».

Romuald Dofini
Lefaso.net

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