Suite à une attaque armée de bandits contre une équipe de la Brigade anti-criminalité (BAC) survenue le mardi 18 juin 2019 aux environs de 12h 00 à Bobo-Dioulasso, le sous-officier de police Issouf Sawadogo policier est tombé les armes à la main dans sa mission de sécurisation de la nation.

Le sergent-chef a d’abord débuté son service au Commissariat central de la police nationale de Bobo-Dioulasso jusqu’en 2011 avant d’intégrer la Brigade anti- criminalité (BAC).
Comme un adieu ou un pressentiment d’une fin tragique, il aurait, dans une plaisanterie 48 heures avant sa mort, demandé à son chef de lui trouver une lettre de félicitation après une récente intervention difficile à Banfora.

A entendre ses supérieurs pendant leur oraison, c’était un agent dévoué et toujours prompt à aller à l’assaut des bandits. En effet, ils ont soutenu que le sous-officier de police Issouf Sawadogo, 33 ans, a été un agent compétent à tous points de vue, et qui aimait son métier de policier, corps qu’il a intégré en 2008, après son admission au concours en 2006. C’est un brave homme qui aura combattu le mal avec « abnégation », mais qui fut fauché à la fleur de l’âge, par les ennemis du bien.

Il a été décoré médaillé d’honneur de la Police nationale devant des centaines de personnes, familles, amis, collègues, autorités administratives, venus lui rendre un dernier hommage.
Le sergent-chef de police Issouf Sawadogo laisse derrière lui une veuve et deux enfants inconsolables.

En rappel, les faits s’étaient déroulés dans la zone commerciale de Bobo-Dioulasso non loin du siège annexe ECOBANK. Une opération de ratissage et de recherche est en cours par les Forces de défense et de sécurité en vue d’interpeller les bandits en fuite.
Notons que l’un des bandits a été blessé par les policiers au cours de l’incident.

Haoua Touré
Lefaso.net