Projet d’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou : Les consultants présentent leurs rapports de la phase préliminaire

Publié le mercredi 10 juillet 2019 à 15h36min

PARTAGER :                          
Projet d’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou : Les consultants présentent leurs rapports de la phase préliminaire

Dans le cadre du projet de construction de l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou pour la facilitation du transport sur les principaux corridors communautaires, l’Agence des travaux d’infrastructures du Burkina (AGETIB) a organisé, le mardi 9 juillet 2019 à Bobo-Dioulasso, un atelier de validation du rapport préliminaire des études techniques, économiques, d’impact environnemental et social, de mise en concession de l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou, tronçon Bobo-Dioulasso - frontière Côte-d’Ivoire (CU7B) long d’environ 200 kilomètres.

Dans le cadre des études techniques, économiques, d’impact environnemental et social, de mise en concession de l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou, tronçon Bobo-Dioulasso - frontière Côte d’Ivoire (CU7B) long d’environ 200 kilomètres, l’Agence des travaux d’infrastructures du Burkina (AGETIB) a reçu mandat de l’UEMOA d’assurer la maîtrise d’ouvrage déléguée desdits projets.

Pour ce faire, l’AGETIB a fait recours aux services de consultants en vue de la réalisation de ces études. C’est ainsi que les groupements d’entreprises AIC PROGETTI/ACE ont été retenus à l’issue d’une demande de propositions technique et financière.

Conformément aux termes de référence, les consultants doivent soumettre à l’approbation d’un comité de suivi et de validation des études, les différentes phases de l’étude, les rapports ou dossiers. Suite à la notification de démarrage des prestations, et suivant le chronogramme de réalisation des études, le groupement a de fait déposé son rapport préliminaire des études, le 5 juin 2019, pour validation.
C’est dans cette lancée que l’AGETIB a organisé, le mardi 9 juillet 2019 à Bobo-Dioulasso, un atelier de validation de ce rapport préliminaire.

L’atelier avait pour objectif de permettre aux consultants, dans un premier temps, de restituer au comité de suivi, les investigations menées à ce jour, les propositions sommaires d’aménagements envisagés, ainsi que les orientations à venir et, dans un second temps, au comité de faire les observations et amendements nécessaires et de se prononcer sur la recevabilité des livrables.

Des études prévues en trois phases

Yaogo Parimyélé Paul Secrétaire Général du Ministère des Infrastructures

Les études se dérouleront chacune en trois phases, sur une période de 24 mois, comme suit : la phase 1 qui consiste en l’étude préliminaire (étude de reconnaissance, planification de la phase 2) ; la phase 2 pour les études environnementale et sociale, économique et d’avant-projet sommaire (études techniques, économique, EIES) et la phase 3 qui concernera l’étude d’avant-projet détaillé, de sécurité routière, de mise en concession et l’élaboration du dossier d’appel d’offres pour les travaux correspondants (études techniques complémentaires, dossier d’appel d’offres).

Au niveau national, le projet a pour objectif de développer l’économie locale et nationale par les facilités qui vont naître et permettre, de ce fait, une dynamisation des échanges commerciaux dans la zone du projet.

Francesco Di Pasquale Farina ingénieur Directeur de projet des groupements AIC PROGETTI ACE

Au niveau sous-régional (UEMOA), étant donné que le projet s’inscrit dans le cadre du Programme économique régional (PER) de l’UEMOA, il permettra d’améliorer la compétitivité des économies des États de l’UEMOA et de la sous-région (Burkina, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Togo, Bénin) en rendant les échanges interrégionaux plus fluides grâce à la mise à disposition de voies autoroutières rapides (baisse du temps de parcours et des coûts de transport) et en favorisant la stimulation des activités économiques, le développement du commerce intra-africain par la libre circulation des personnes et des biens.

Il vise de façon spécifique à collecter des informations techniques et financières fiables et nécessaires à la mobilisation des ressources pour les travaux de construction de l’autoroute Bobo-Dioulasso – Banfora – frontière Côte d’Ivoire ; assurer un meilleur échange entre les provinces situées dans la zone du projet (Houet, Kénédougou et Léraba) ; accroître les échanges entre ces zones à haute potentialité agricole, fruitière et pastorale et le reste du pays ; améliorer la sécurité des usagers de la route ; contribuer à l’accroissement du trafic dans la zone du projet à l’horizon futur ; gagner en temps de parcours sur cette autoroute et améliorer ainsi les conditions de transit sur ce corridor communautaire.

Présence d’une délégation ivoirienne

Amadou Sanoussi Mahaman représentant de la commission UEMOA

Le secrétaire général du ministère des Infrastructures, Parimyélé Paul Yaogo, a témoigné sa reconnaissance à la République de Côte d’Ivoire qui n’a ménagé aucun effort dans sa contribution à la réussite du projet, avec la participation de représentants à l’atelier.

Le directeur de projet des groupements AIC PROGETTI/ACE, Francesco Di Pasquale Farina, ingénieur géo-technicien, a souligné que l’équipe a beaucoup mis l’accent sur les aspects particuliers du tronçon qui comporte des contraintes très importantes, à savoir les lieux touristiques, économiques et même archéologiques. Ainsi, il a souligné que « le choix du tracé dans cette première phase est très crucial et on va développer cet aspect dans l’atelier, la démarche et comment nous comptons affronter ces différents problèmes. Chaque expert va évoluer dans son volet ; on a donc tous les éléments pour permettre aux autorités de faire les meilleurs choix parmi les variantes que nous allons proposer. » Cependant, il a évoqué les difficultés techniques concernant certains passages particuliers avec des contraintes morphologiques telles que les falaises, d’importantes ressources d’eau, les ressources de la SOSUCO...

Antoine Atiou Gouverneur des Haut-Bassins

Amadou Sanoussi Mahaman, représentant de la commission UEMOA, pour sa part, soutient que la commission fait la promotion de l’intégration régionale. Ainsi, pour faciliter cette intégration, il faut des infrastructures de transport de qualité et c’est dans ce cadre que suite à la requête des deux États, la Cote d’Ivoire et le Burkina, la commission a signé une convention avec l’AGETIB pour mener les études techniques. La commission a donc pour mandat la coordination de la mise en œuvre de ce projet régional.

Le gouverneur des Haut-Bassins, Antoine Atiou, qui a procédé à l’ouverture des travaux, a, pour sa part, tenu à rassurer l’équipe des projets qu’en collaboration avec la gouverneure des Cascades, ils ne ménageront aucun effort pour accompagner le travail du consultant.

Haoua Touré
Lefaso.net

PARTAGER :                          
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique