Le Burkina Faso est depuis un certain temps, le théâtre d’opérations de groupes terroristes. Des attaques qui ont causé la mort de Burkinabè et occasionné de nombreux déplacés internes. Pour la coalition des organisations de la société civile, celle du 19 août dernier, causant la mort de 24 soldats, est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. « L’heure est grave et nous disons que face à cette hécatombe à laquelle nul Burkinabè digne ne peut et ne doit rester insensible, la riposte apparaît urgente », a clamé le porte-parole de la coalition, Gustave Somé.

Tout en saluant les nouvelles décisions prises par le président du Faso de réorganiser la défense du territoire, la coalition trouve nécessaire de valoriser davantage les compétences au sein des forces de défense et de sécurité, c’est-à-dire, « avoir les hommes qu’il faut à la place qu’il faut ». Ainsi, la coalition appelle tous les Burkinabè à la cohésion sociale, à soutenir toutes les bonnes actions et les décisions prises par le conseil supérieur de la défense afin d’empêcher que les objectifs des terroristes ne soient atteints.

Par ailleurs, elle invite le gouvernement à plus de fermeté dans les prises de décisions concernant la sécurité. « Les réactions promptes sont sans doute à saluer mais l’anticipation nous rassure plus », a souhaité Gustave Somé. Avant d’ajouter : « Notre souhait en tant que OSC est de nous voir confier une ligne de conduite claire dans le sens de la lutte contre le terrorisme. Nous sommes très conscients que le domaine sécuritaire de par sa spécificité doit être encadré par des professionnels mais nous estimons qu’un atout essentiel comme les OSC ne devrait pas être négligé comme c’est le cas présentement ».

Les conférenciers invitent toutes les franges et composantes de la société à faire corps et bloc derrière l’armée nationale car « elle demeure le premier et le dernier rempart de la défense de notre sécurité ».

Romuald Dofini
Lefaso.net