Dans l’exercice de ses missions régaliennes de sécurité publique, la police municipale de Bobo-Dioulasso mène des actions complémentaires avec d’autres services des forces de l’ordre. Ainsi, elle est présente au niveau des feux tricolores et des panneaux de stop, pour règlementer la circulation routière et contrôler les documents d’identité, vérifier les plaques d’immatriculation des véhicules des usagers, etc.

Pour le commandant de la police municipale de Bobo-Dioulasso, Seydou Coulibaly, l’opération du samedi 31 août dernier fait suite à un constat. Selon lui, beaucoup d’engins circulent dans la ville sans système d’éclairage et c’est ce qui a amené les agents de la police municipale à organiser cette opération spéciale de contrôle qui a permis de saisir 305 motos en infraction. A en croire Seydou Coulibaly, les opérations du mois d’août ont permis la saisie de 9043 engins à deux roues, 197 véhicules quatre roues, 135 bicyclettes, 477 tricycles, 51 charrettes et 335 documents pour diverses infractions.

Parmi les engins saisis lors des contrôles, Germain Bado, ressortissant de Réo, a pu retrouver sa moto qui lui avait été volée dans la ville de Koudougou, il y a quelques mois déjà. Visiblement heureux, il affirme avoir retrouvé sa moto par l’intermédiaire d’un de ses amis qui s’était rendu à la direction de la police municipale, pour payer une contravention relative à la saisie de sa moto.

« C’est lorsque mon ami est allé pour payer sa contravention à la police municipale, qu’il a reconnu ma moto et il m’a appelé. Je suis donc venu avec toutes les pièces justificatives et la déclaration de perte que j’ai faite à Réo. Après vérification, il a été prouvé que j’en suis le propriétaire », a expliqué M. Bado.

Ainsi, après les formalités d’usage, il lui a été restitué son engin. Cette rencontre avec les professionnels des médias a été ainsi une occasion pour le commandant Seydou Coulibaly, d’inviter les populations, particulièrement celles qui ont perdu leurs engins, à faire un tour à la direction de la police municipale de Bobo-Dioulasso pour vérifier si leurs engins ne s’y trouvent pas. Il estime que certains engins saisis lors des contrôles peuvent être des "engins volés", car la plupart des personnes ont abandonné leur moto faute de documents.

« Il faut que les gens comprennent qu’au-delà des contraventions à payer, il y a des intérêts importants qu’on peut engranger. La plupart des citoyens viennent retrouver leur engin volé dans nos locaux. Lors des contrôles souvent, beaucoup n’ont pas les documents de leur moto et une fois que les engins sont dans nos locaux, ils ne viennent plus les chercher. Quand il s’agit d’un engin volé, il est difficile pour ces personnes de venir récupérer leur moto », a-t-il expliqué. Nombreux sont ces usagers de la route qui ont eu des altercations avec les agents de la police municipale dans l’exercice de leur fonction. C’est pourquoi, il interpelle les populations à plus de collaboration avec les agents sur le terrain.

Il a précisé qu’un travail sera mené en collaboration avec les autres corps pour voir à leur niveau les déclarations d’engins volés. « C’est en fonction de cela que nous saurons si certains engins sont volés afin de pouvoir les restituer », a-t-il indiqué.

Romuald Dofini
Lefaso.net