Journée nationale de protestation : La coordination de l’UAS des Hauts-Bassins invite ses militants à resserrer les rangs

Publié le lundi 16 septembre 2019 à 19h31min

PARTAGER :                          
Journée nationale de protestation : La coordination de l’UAS des Hauts-Bassins invite ses militants à resserrer les rangs

La coordination régionale de l’Unité d’action syndicale des Hauts-Bassins a organisé, ce lundi 16 septembre 2019, à Bobo-Dioulasso, une marche-meeting à l’occasion de la journée nationale d’interpellation et de dénonciation. A travers cette marche de protestation, la coordination régionale de l’UAS veut dénoncer certains maux qui minent le Burkina Faso, notamment l’insécurité galopante, la violation des libertés démocratiques et syndicales, le non-respect des engagements pris par le gouvernement.

Suite à l’appel de l’Unité d’action syndicale (UAS), à l’occasion de la journée nationale de protestation et d’interpellation, la coordination régionale des Hauts-Bassins a battu le pavé, ce lundi 16 septembre 2019 à Bobo-Dioulasso. Les marcheurs ont rallié la bourse du travail en passant par l’avenue Daniel Ouezzin Coulibaly, le rond-point de la Nation, puis l’avenue de la révolution.

A travers cette marche, les militants de l’UAS veulent exprimer leur indignation par rapport à la situation nationale caractérisée par la persistance des attaques terroristes, la violation des libertés démocratiques et syndicales, le non-respect des engagements pris par le gouvernement vis-à-vis du peuple et des partenaires sociaux, selon eux. « La situation nationale au Burkina Faso est marquée par de nombreuses attaques terroristes contre les forces armées et les populations civiles. Le front social est aussi en ébullition, avec des mouvements d’humeur et de grève de la part des travailleurs de la fonction publique », a souligné Bakary Millogo, coordinateur régional de l’UAS des Hauts-Bassins.

Bakary Millogo, coordinateur régional de l’UAS des Hauts-Bassins

Selon lui, la recrudescence des attaques terroristes met à mal la sécurité des populations et de leurs biens, avec pour conséquences des centaines de morts (civils et militaires) et des déplacements massifs de « populations désemparées ».

Cette journée marque la commémoration du 4e anniversaire du putsch manqué de septembre 2015. Une occasion pour l’UAS de rendre hommage à toutes les victimes de « cette barbarie du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) » et inviter l’ensemble de ses composantes à défendre les acquis de l’insurrection populaire d’octobre 2014 et de la résistance victorieuse au putsch de septembre 2015.

« On peut affirmer incontestablement qu’après l’insurrection populaire, l’échec du coup d’Etat du RSP constitue une grande victoire de notre peuple. Cette résistance populaire a matérialisé l’unité des couches populaires de notre peuple. C’est dans cette dynamique que notre peuple s’est inscrit dans la défense de l’esprit et des acquis de l’insurrection populaire, notamment les libertés démocratiques et politiques, individuelles et collectives. Un des acquis majeurs reste la dissolution du RSP », a laissé entendre le coordinateur régional.

Cette commémoration du quatrième anniversaire du putsch manqué se tient au lendemain du verdict du procès. A cet effet, la coordination régionale de l’UAS, par la voix de Bakary Millogo, invite la jeunesse dans toutes ses composantes, les travailleurs à resserrer davantage les rangs au sein de l’UAS et de la CCVC pour, dit-il, défendre les acquis de l’insurrection d’octobre 2014 et de la résistance victorieuse au putsch de septembre 2015 ; mais aussi pour faire aboutir la plateforme revendicative minimale de l’UAS ainsi que la plateforme minimale du regroupement des organisations de la société civile et des organisations syndicales du Burkina.

Et, pour la ville de Bobo- Dioulasso et sa région, la coordination régionale de l’UAS des Hauts-Bassins les invite à plus de mobilisation pour exiger entre autres, un véritable hôpital digne de ce nom, des espaces pour des écoles et lycées dans les quartiers, la dynamisation de zones industrielles pour la population et sa jeunesse et la sauvegarde du vivre ensemble.

Pour la coordination régionale de l’UAS des Hauts Bassins, la lutte devrait aller au-delà des revendications pour de meilleures conditions de vie. « La véritable lutte à mener et qui vaille aujourd’hui par sa dimension salvatrice, c’est celle pour un changement qualitatif, profond et pérenne en sa faveur. Cela implique un engagement individuel de chacun d’entre nous par un raffermissement de notre esprit de solidarité et de sacrifice », a conclu Bakary Millogo.

Romuald Dofini
Lefaso.net

Portfolio

PARTAGER :                          
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique