Centre de formation professionnelle industrielle de Bobo-Dioulasso : 215 nouvelles compétences sur le marché de l’emploi

Publié le dimanche 22 septembre 2019 à 23h46min

PARTAGER :                          
Centre de formation professionnelle industrielle de Bobo-Dioulasso : 215 nouvelles compétences sur le marché de l’emploi

Le ministre de la Jeunesse et de la Promotion de l’entrepreneuriat des jeunes, Salifo Tiemtoré, a présidé, le samedi 21 septembre 2019, la cérémonie de fin de formation des deux premières promotions d’apprenants du Centre de formation professionnelle industrielle de Bobo-Dioulasso (CFPI-B). Cette cérémonie était placée sous le parrainage de Alassane Bala Sakandé, président de l’Assemblée nationale.

La cérémonie de fin de formation des apprenants des deux toutes premières promotions (promotions de 2018 et 2019) ayant subi avec succès l’examen du Brevet professionnel de technicien (BPT) et celui du Brevet professionnel de technicien spécialisé (BPTS) au Centre de formation professionnelle industrielle, a eu lieu ce samedi 21 septembre, en présence d’autorités politiques, religieuses et coutumières ainsi que des parents des apprenants. L’objectif général de cette cérémonie officielle de fin de formation était de présenter les apprenants aux autorités nationales, au monde industriel et aux partenaires techniques et financiers en vue d’une meilleure insertion professionnelle.

La photo des apprenants

En effet, ces apprenants ont été formés au CFPI-B pendant onze mois incluant un stage d’immersion en entreprise pendant 45 jours. A ce jour, munis de leurs diplômes de BTP et de BPTS, ils estiment qu’ils ont acquis des compétences nécessaires qui peuvent leur permettre d’exercer dans des entreprises. « Les formations du CFPI-B nous ont permis d’effectuer beaucoup de pratiques et on espère qu’avec ces connaissances, nous pourrons être recrutés par les entreprises de la place ou bien créer notre propre affaire. Nous sommes conscients de l’importance de la formation professionnelle car elle apparaît comme une solution pour nous soustraire du chômage. Nous nous engageons à relever le défi de l’insertion avec l’appui des autorités en charge de la question », a indiqué Honoré Kiné, porte-parole des sortants. Les deux promotions ont choisi comme nom de baptême « Persévérance ».

Les autorités présentes à la cérémonie

Selon Honoré Kiné, le choix de ce nom n’est pas fortuit. « La réussite de notre carrière professionnelle ne peut se réaliser que si nous sommes persévérants », a-t-il expliqué.

Par la voix de leur porte-parole, les sortants ont formulé quelques doléances à l’endroit de leur ministre de tutelle, notamment l’obtention des bourses de perfectionnement en République populaire de Chine, une formation complémentaire afin d’obtenir l’habilitation leur permettant d’intervenir sur des circuits électriques haute tension et basse tension. Par ailleurs, ils sollicitent l’appui du ministère en charge de la Jeunesse pour leur insertion professionnelle dans les entreprises industrielles et une rencontre d’échanges à bâtons rompus avec leur parrain Alassane Bala Sakandé, ainsi qu’avec le ministre de la Jeunesse.

Souleymane Ouattara, DG CFPI-B

Les trois meilleurs apprenants de chaque spécialité ont été primés. Ils ont reçu chacun une attestation et des prix composés de kits et de ressources financières. Toute chose qui réjouit le directeur général du CFPI-B, Souleymane Ouattara, qui a exprimé sa fierté avant de présenter son établissement. A l’en croire, le CFPI-B, fruit de l’amitié et de la coopération entre le Burkina Faso et la République de Chine/Taiwan, se veut la matérialisation de la nouvelle vision du Burkina Faso en matière de formation professionnelle.

Le centre mène des activités de formation qualifiante initiale, continue (formation modulaire qualifiante, recyclage, perfectionnement) et de formation des formateurs. Il appuie le processus de certification professionnelle et offre diverses prestations. « Le CFPI-B est un établissement public de l’Etat à caractère scientifique, culturel et technique, placé sous la tutelle technique du ministère de la Jeunesse et de la Promotion de l’entrepreneuriat des jeunes. Il est chargé, entre autres, de répondre aux besoins des entreprises nationales et sous-régionales en matière de compétences et de qualifications professionnelles et d’assurer la formation continue, le perfectionnement et le recyclage des travailleurs de l’industrie », a indiqué le directeur général du CFPI-B. Le centre dispose de trois grandes filières à savoir le génie électrique, le génie mécanique et la maintenance industrielle. Selon M. Ouattara, toutes ces spécialités disposent d’un plateau technique très performant avec des équipements pédagogiques de dernière génération.

Remise symbolique des attestions et des prix

Par ailleurs, il a témoigné que la formation dans chacune des spécialités, pour ce qui concerne les sortants, est une formation initiale, qui se veut qualifiante et qui s’est déroulée pendant 1 800 heures étalées sur onze mois. Au moins 70% de cette durée est consacrée à la pratique du métier contre seulement 30% maximum pour les cours théoriques.

C’est pourquoi, il affirme avec certitude que ces apprenants en fin de formation ont des capacités professionnelles et sont aptes à servir dans les domaines de l’industrie et des prestations de services. Cependant, il a évoqué une difficulté majeure que le CFPI-B rencontre. Il s’agit de l’aménagement de la voie d’accès au centre, longue de trois kilomètres, qu’il a souhaité voir bitumée avec éclairage public dans les jours à venir.

Ministre en charge de la jeunesse, Salifo Tiemtoré

Le patron de la cérémonie, Salifo Tiemtoré, a félicité et encouragé les lauréats. Aussi, il les invite à s’auto-employer et à être des créateurs d’emplois. « Au regard des résultats atteints, plus de 98% de réussite pour les deux promotions, c’est une fierté et une joie pour nous. Nous les félicitons et nous les encourageons. Nous leur disons également notre soutient, toute notre disponibilité à les accompagner dans leur vie future, c’est-à-dire dans l’insertion socio-professionnelle. La formation professionnelle est la voie la mieux indiquée pour avoir de l’emploi et comme nous avons des problèmes d’emploi, c’est une fierté et une joie de pouvoir présider cette cérémonie qui va permettre à plus de 200 jeunes d’aller sur le marché de l’emploi, munis d’une compétence qui pourra leur permettre d’être acceptés au niveau du marché de l’emploi », a laissé entendre Salifo Tiemtoré. Aussi, il les a rassurés que leurs préoccupations seront examinées et prises en compte, notamment l’octroi de bourses pour des cours de perfectionnement en Chine.

Romuald Dofini
Lefaso.net

PARTAGER :                          
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique