Campagne agricole humide 2019-2020 : De bonnes perspectives dans les Cascades et les Hauts-Bassins

Publié le mardi 24 septembre 2019 à 21h17min

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Campagne agricole humide 2019-2020 : De bonnes perspectives dans les Cascades et les Hauts-Bassins

Après la région du Nord, le ministre de l’Agriculture et des aménagements hydro-agricoles, Salifou Ouédraogo, a séjourné, du 21 au 24 septembre 2019, dans les régions des Cascades et des Hauts-Bassins. Cette tournée du ministre s’inscrit dans le cadre du suivi de la campagne agricole humide 2019-2020. Selon le constat de Salifou Ouédraogo, les cultures emblavées présentent une physionomie satisfaisante dans l’ensemble et l’espoir est donc permis pour l’atteinte des objectifs de 5 800 000 tonnes de céréales.

Marquée par un démarrage difficile, la campagne agricole humide 2019-2020 se présente bien dans la région des Cascades. Ce qui donne l’espoir aux producteurs d’atteindre la prévision des 270 607 tonnes de céréales.

Dans les localités de Houétiara et de Kangounaba, dans la commune de Tiéfora, le ministre de l’Agriculture, Salifou Ouédraogo, et les autorités locales ont visité un bas-fond rizicole et des champs de niébé, de maïs, d’arachides, de sésame et de coton.

D’une capacité de 29 hectares, le bas-fond rizicole de Houétiara, exploité par 108 bénéficiaires dont 96 femmes, présente une physionomie satisfaisante dans l’ensemble. « Cette année, nous avons eu des difficultés au niveau bas-fond avec le début tardif des pluies. Mais aujourd’hui, l’évolution du riz est satisfaisante et nous pensons que si les pluies continuent jusqu’au 10 octobre, tout ira bien pour nous cette année », a souligné Dramane Sorry, président du bas-fond de Houétiara.

Du riz à maturation à Founza

Les cultures dans les Cascades sont au stade de montaison, d’épiaison, de floraison et de maturité. Les espaces phénologiques disparates constatés dans la région s’expliquent par la mauvaise répartition spatiotemporelle des pluies. A Kangounaba, dans le village de Tiéfora, sur une superficie de 26 hectares emblavés où on trouve du niébé, du maïs, du sésame et du coton, l’état d’évolution des cultures, selon Lacina Yao, producteur, est rassurante pour cette année.

Malgré la menace de la chenille légionnaire d’automne sur le maïs et d’autres cultures comme le sorgho et le riz, la situation est maîtrisée, selon les techniciens de l’agriculture. Au stade actuel, les producteurs espèrent quelques pluies courant octobre pour atteindre la prévision de 270 607 tonnes de céréales.

Le ministre de l’Agriculture Salifou Ouédraogo

« Dans la région des Cascades, au début, on avait eu des frayeurs mais aujourd’hui, à travers cette visite, on voit un développement satisfaisant des champs. Ce qui témoigne que la campagne est assez bonne dans cette région. Et avec des pluies jusqu’en fin septembre pour contribuer à l’accélération de la maturation des cultures, on peut espérer avoir une bonne récolte », a confié le ministre de l’Agriculture Salifou Ouédraogo, à l’issue de la visite.

A Koho, Founza et Ségueré dans les Hauts-Bassins, le ministre a également visité des superficies emblavées et s’est imprégné de l’état d’évolution des productions. Dans ces localités, l’état physiologique des cultures dans les champs de niébé, de petit mil, de maïs et de coton est acceptable. Cette évolution encourageante des productions rassure quant à l’atteinte des objectifs de cette campagne agricole.

Le ministre observant un champ de Niébé à Kangounaba

Dans la région des Hauts-Bassins, il est attendu, pour cette année, 1 057 219 tonnes de céréales (riz, maïs, mil et sorgho). Les taux de floraison et d’épiaison dans la région se situent entre 50% et 100%. Le groupe de producteurs cordonnés par Yaya Kiénou, qui expérimente un champ de mil hybride avec l’appui de la Coopération chinoise, a dit sa joie au regard de l’évolution du champ. « Après deux mois de semences, nous sommes au niveau déjà des épis avec un rendement à l’hectare estimé à 3 tonnes », se réjouit Yaya Kiénou.

Il faut noter aussi que dans cette région, on observe, au niveau du maïs, de l’igname et de l’arachide, un stade de maturité estimé à 25%. Malgré les infestations de la chenille légionnaire d’automne, la situation phytosanitaire s’est améliorée grâce à la vigilance de la Brigade phytosanitaire.

Le prisident du bas fond rizicole de Houétiara

Cette visite a permis aux producteurs d’échanger directement avec le premier responsable du département de l’Agriculture, sur les difficultés qu’ils rencontrent. De ces échanges, il ressort entre autres des entraves comme le manque d’infrastructures pour le stockage, de matériel de travail ; le problème d’espace pour étendre les cultures, l’insuffisance d’intrants, etc. Et face à ces difficultés, le ministre a laissé entendre que plusieurs solutions vont bientôt permettre de soulager les producteurs, les transformateurs et les autres secteurs du domaine agricole.

Des projets en cours de finalisation vont permettre d’installer de grands systèmes d’adduction d’eau pour la culture maraîchère et la pisciculture. Il est aussi prévu des espaces d’abreuvoirs pour les animaux. Le département va tout mettre en œuvre pour faciliter les écoulements de certains produits. Pour les intrants agricoles, le ministère de l’Agriculture envisage d’augmenter la quantité pour permettre aux producteurs de booster leurs rendements.

La campagne agricole humide de cette année dans les deux régions se déroule bien dans l’ensemble. En dépit des difficultés rencontrées dans le démarrage de la saison, les producteurs estiment qu’avec quelques pluies dans le mois d’octobre, les objectifs seront atteints.

Issoufou Ouédraogo
Lefaso.net

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