A l’occasion de la Journée internationale de la jeune fille célébrée chaque 11 octobre, l’Association pour l’épanouissement de la jeune fille (AEJF) a initié un projet-concours dénommé « Jeune fille leader ». Ce projet s’étend sur quatre mois, de septembre à décembre 2019. Il consiste à former, sensibiliser, parrainer, informer, rapprocher, reconnaître le mérite et créer un cadre idéal de partage d’expériences entre les jeunes filles autour du thème « La responsabilité de la jeune fille face aux maux qui entravent son épanouissement ».

Ce thème comporte des sous-thèmes qui sont entre autres « le mariage et les grossesses précoces ; le rôle et la place de la femme et de la jeune fille dans la lutte contre l’insécurité ; l’excision ; l’entrepreneuriat et le leadership féminin ». Le lancement a été effectué du 6 au 8 septembre à Bobo-Dioulasso, à travers une panoplie d’activités.

L’innovation de cette édition est la participation de pays étrangers (Mali, Togo, Côte d’Ivoire). Les candidates sont passées par un appel à candidatures en ligne, puis elles ont été sélectionnées sur la base de leur curriculum vitae.

Pour la présente soirée de gala, elles étaient cinq candidates venues du Togo, du Mali et du Burkina Faso à compétir pour être élue Jeune fille leader 2019. Ainsi, elles sont passées par le concours d’art culinaire dans la matinée, ensuite l’art oratoire. Et c’est la candidate du Mali, Mariétou Macalou, qui a été désignée par le jury, « jeune fille leader 2019 » ; ce qui lui a valu un trophée, une moto et une attestation.

Selon la lauréate, journaliste et animatrice de profession, dont le thème a porté sur le rôle de la jeune fille dans la lutte contre le terrorisme, son sujet est pertinent car il est d’actualité dans son pays le Mali et au Burkina. Pour elle, les femmes ne devraient pas attendre ou avoir peur de faire face à ce phénomène, mais elles ont plutôt intérêt à s’impliquer dans cette lutte car on ne peut entreprendre s’il n’y a pas de sécurité.

Pour Justine Nana, présidente de l’Association pour l’épanouissement de la jeune fille (AEJF), ces jeunes filles, avant de compétir, sont passées par l’épreuve du courage et de l’audace. En effet, elles ont eu le courage de venir dans un pays dont elles ne connaissaient pas du tout l’origine ni la culture, pour participer à un concours. « Nous avons pensé qu’il faut une intégration pour que d’autres jeunes d’autres nationalités puissent partager leurs expériences », a ajouté la présidente, qui n’a pas manqué de remercier le comité d’organisation.

La marraine Tahi Diawarra, épouse du président de la Chambre de commerce des Hauts-Bassins, Lassiné Diawarra, a trouvé que la soirée a été belle en ce sens qu’elle a révélé le potentiel d’un certain nombre de jeunes filles. Ce qui dénote de tout le travail qu’il y a eu en amont. Elle a adressé ses félicitations aux participantes, au comité d’organisation et aux partenaires.

En plus de l’attestation, les autres candidates ont reçu une tablette, exceptée la deuxième qui a plutôt obtenu un ordinateur.

A l’issue de cette soirée, les cinq candidates continueront à collaborer dans le cadre du projet « Jeune fille leader », sous forme de club, tout en formant une famille unique.

Haoua Touré
Lefaso.net