Université Nazi Boni : Le Centre d’excellence africain ITECH-MTV ouvre ses portes aux étudiants

Publié le mercredi 11 mars 2020 à 23h26min

PARTAGER :                          
Université Nazi Boni : Le Centre d’excellence africain ITECH-MTV ouvre ses portes aux étudiants

La ville de Bobo-Dioulasso a abrité les 10 et 11 mars 2020, la première conférence scientifique internationale du centre d’excellence africain en innovations biotechnologies pour l’élimination des maladies à transmission vectorielle (CEA/ITECH-MTV). La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Alkassoum Maïga.

Le Centre d’excellence africain en innovations biotechnologies pour l’élimination des maladies à transmission vectorielle (CEA/ITECH-MTV) tient, les 10 et 11 mars à Bobo-Dioulasso, sa toute première conférence scientifique internationale. En deux jours de rencontre, les participants ont, entre autres, formaliser le démarrage effectif des activités internationales du centre et amener les partenaires nationaux, régionaux et internationaux à se connaitre et à favoriser la collaboration entre les membres.

Par ailleurs, elle leur permettra de discuter de la vision et du développement stratégique du centre avec tous les partenaires et comprendre leur contribution afin de définir le cadre de collaboration pour accroitre la visibilité interne et externe du centre pour le rendre plus attractif.

Le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Alkassoum Maïga

En effet, le centre d’excellence africain (CEA) est le fruit d’une collaboration entre l’Université Nazi Boni (UNB) et l’Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS) du Centre national de recherche scientifique et technologique (CNRST). C’est une initiative de l’Association des universités africaines et de la Banque mondiale, soutenue par les Etats-Africains dont le Burkina Faso. Il a pour vocation, de former les élites de la lutte antivectorielle dans la sous-région en mettant à profit les dernières avancées scientifiques et technologiques.

Selon le président de l’UNB, le Pr Macaire Ouédraogo, l’ambition du centre sur les cinq prochaines années, est de former 50 PhDs, 150 Masters et 250 professionnels de la santé à travers l’Afrique. Ainsi, à travers ce centre, l’université Nazi Boni s’est engagée, une fois de plus, dans la promotion de l’excellence à travers l’amélioration de la qualité de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. « La réussite de ce centre constituera, à n’en pas douter, un indice élevé pour notre candidature à la certification ISO 2025 », a souligné le Pr Macaire Ouédraogo.

Les particiapnts à la rencontre

Pour cela, il s’est engagé avec toute l’équipe de direction à faire en sorte que le CEA connaisse un succès total. Il dit être convaincu que l’UNB parviendra dans un futur proche à développer une formation et une recherche de qualité pour une jeunesse compétente et compétitive sur le marché de l’emploi.

Les maladies à transmission vectorielle, telles que le paludisme, la dengue, la fièvre jaune, le Zika, les filarioses, les schistosomiases, la fièvre de la vallée du Rift et la trypanosomiase constituent un problème majeur de santé publique. Elles ont un impact considérable sur la productivité agricole, désorganisent les écosystèmes et affectent profondément le statut socioéconomique des pays touchés. Au Burkina Faso, malgré les efforts considérables consacrés à la lutte contre ces maladies infectieuses, les statistiques, comme ceux du paludisme, sont à la hausse et pire, le pays a été durement touché par des épidémies de dengue ces deux dernières années.

Le directeur du centre d’excellence africain, Dr Abdoulaye Diabaté

La création de ce centre va ainsi fournir un vivier important de spécialistes des vecteurs de maladies à travers une formation diplômante de qualité appuyée sur un programme de recherche performant. A en croire les premiers responsables du centre, un partenariat stratégique avec la chambre de commerce représentant le monde de l’industrie, des ministères sectoriels de la santé, de l’éducation et de la recherche et des collectivités locales a été établi dans le but de favoriser l’absorption des diplômés du centre mais aussi d’inciter la création d’entreprises exploitant les résultats de leurs recherches.

La photo de famille

Le directeur du centre d’excellence africain, le Dr Abdoulaye Diabaté, réaffirmant l’objectif du centre dit « vouloir avec le centre, faire en sorte que l’université Nazi Boni soit la première université africaine dans la sous-région en ce qui concerne la biotechnologie ». « Nous voulons aussi une bonne intégration entre le milieu de l’enseignement et le milieu de la recherche et de pouvoir offrir un plateau technique spécifique aux étudiants », a-t-il laissé entendre.

Avant de lancer un appel à l’endroit des d’étudiants : « Tout parent d’étudiant soucieux d’offrir la meilleure éducation universitaire qui soit à son enfant, ou tout étudiant qui que tu sois, peu importe ton origine et ta classe sociale, si tu as foi en tes propres capacités intellectuelles et que tu as de grandes ambitions dans la vie, ITECH-MTV est mis en place pour toi. Viens nous voir et nous t’aiderons à grimper le sommet de la colline ».

Le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Alkassoum Maïga

Cette rencontre a connu la participation du ministre en charge de l’enseignement supérieur, Pr Alkassoum Maïga. Pour lui, la biotechnologie dans le domaine de la santé, constitue un puissant outil pour la mise au point des médicaments, des vaccins et bien d’autres produits de santé. « La conception de ce centre d’excellence augure d’une bonne valorisation des produits qui seront générés par la recherche sur les biotechnologies en santé ».

Par ailleurs, il se réjouit d’avance que les jeunes diplômés formés dans le centre aient des opportunités d’absorption par des structures d’accueil qui adopteront les technologies innovantes mises au point ». Toutefois, il invite le centre à persévérer dans l’excellence dans les formations par la recherche sur les biotechnologies, en vue de produire des jeunes diplômés africains prêts pour le marché de l’emploi.

Romuald Dofini
Lefaso.net

Portfolio

PARTAGER :                          
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique