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Fermeture des marchés de Bobo-Dioulasso : Les acteurs respectent les mesures mais des mesures d’accompagnement

LEFASO.NET

mardi 31 mars 2020, par jack

« On a faim, donnez nous à manger » sont les maîtres mots scandés par une dizaine de personnes au marché de fruits et légumes de Bobo-Dioulasso ce mardi, 31 mars 2020.
« Nous avons des enfants à la maison, nous devons nourrir nos familles, nous devons payer les impôts pour nos hangars, nous avons des crédits à la Caisse pour notre commerce que nous devons rembourser ».

Telle est la réalité que vivent désormais des acteurs du marché de fruits et légumes composés de commerçants de porteurs de colis, de pousseurs de charges et de charretiers. Eux qui tiraient leur pitance des activités au tour du marché de fruits et légumes et qui aujourd’hui, n’ont plus d’opportunités suite à la mesure de fermeture des marchés de Bobo-Dioulasso.

Ils ont exprimé leur désarroi pendant près d’une trentaine de minutes. Bien qu’ils comprennent les raisons de cette fermeture la question qu’ils posent aujourd’hui au gouvernement c’est quelle solution palliative on leur propose pour subvenir aux besoins vitaux de leur famille. Plutôt que le coronavirus, ce qui peut les tuer aujourd’hui, disent-ils, c’est la faim où pire certains deviendront des voleurs juste pour avoir quelque chose à se mettre sous la dent.

Marché central de Bobo-Dioulasso

Ils ont cité en exemple, le cas des pousseurs de charge et de charrettes et de ces porteurs de colis qui gagnaient leur vie grâce au fonctionnement quotidien des marchés et des activités connexes.

En rappel, c’est en vue de limiter les risques de propagation du COVID-19 au Burkina Faso que le maire de la commune de Bobo-Dioulasso a procédé à la fermeture de 22 marchés de sa ville du 30 mars au 12 avril 2020.

Cette mesure semble être respectée. Cependant, beaucoup de commerçants déplorent le manque de mesures d’accompagnement du gouvernement. D’où le cri de cœur lancé aujourd’hui au gouvernement par ces acteurs du marché qui sont de « leur donner au moins de quoi se nourrir mais aussi trouver des solutions pour le paiement des hangars ou pour le remboursement des crédits empruntés aux banques en attendant que la situation s’améliore ».

Haoua Touré
Lefaso.net

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