Mouvement d’humeur des policiers municipaux : Le collectif de Bobo entre dans la danse

Publié le jeudi 4 juin 2020 à 16h59min

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Mouvement d’humeur des policiers municipaux : Le collectif de Bobo entre dans la danse

Le collectif des policiers municipaux de Bobo-Dioulasso a exprimé, ce jeudi 4 juin 2020, sa solidarité avec ses frères de Ouagadougou qui observent un mouvement d’humeur depuis le lundi 1er juin dernier. Selon le porte-parole des manifestants, Lacina Barro, ce mouvement d’humeur fait suite au non-respect de leur plateforme revendicative déposée en 2017, et qui n’a toujours pas reçu de satisfaction.

Après le mouvement d’humeur du collectif des policiers municipaux du Burkina Faso/section de Ouagadougou, c’est le tour de celui de Bobo-Dioulasso d’entrer dans la danse ce jeudi 4 juin 2020. Très tôt dans la matinée, ces policiers ont déserté leurs postes habituels pour se réunir dans la cour de la direction de la police municipale. « Ce mouvement d’humeur fait suite à celui du collectif des polices municipales du Burkina/section de Ouagadougou, observé depuis le lundi. C’est suite à cela que nous avons aussi décidé d’emboiter le pas pour leur exprimer notre solidarité, puisque cette lutte nous concerne tous », a expliqué le secrétaire à la formation du collectif des policiers municipaux de Bobo, Lacina Barro.

Secrétaire à la formation du collectif des policiers municipaux de Bobo, Lacina Barro.

A l’en croire, les raisons de cette manifestation sont le non-respect de leur plateforme revendicative de 2017 qui n’a toujours pas reçu de satisfaction. Le syndicat dénonce par ailleurs une mauvaise volonté des autorités dans la gestion de leurs pensions de retraite. Lacina Barro a ainsi souligné que cette plateforme revendicative se résume en trois points essentiels, à savoir la reconstitution des carrières, le rehaussement du niveau de recrutement des agents de la police municipale et le reversement des cotisations à la CARFO ou à la CNSS. « Présentement, nous ne savons pas où se situent nos cotisations. Pourtant, certains d’entre nous sont proches de la retraite. C’est pourquoi nous voulons voir clair dans cette histoire », a-t-il laissé entendre.

Les policiers municipaux de Bobo-Dioulasso observent un mouvement d’humeur

Selon eux, le recrutement sur la base du Certificat d’études primaires (CEP) ne fait pas honneur à la population qui a besoin d’une police encore plus professionnelle. Devant le constat de « la mauvaise volonté politique » dans la gestion de leur plateforme, les manifestants affirment que la lutte doit continuer jusqu’à ce qu’ils obtiennent gain de cause. « Notre mouvement est illimité jusqu’à ce que nous obtenions gain de cause. Seulement un service minimum sera assuré », a indiqué Lacina Barro.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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