"Jeunes citoyens engagés" : Un projet pour promouvoir la participation des jeunes dans la gouvernance démocratique

Publié le vendredi 12 juin 2020 à 19h50min

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Les ONGs Réseau Afrique Jeunesse (RAJ) et Progettomondo.mlal ont mis en œuvre, avec l’appui financier de l’Union Européenne, le projet intitulé "Jeunes citoyens engagés". Ce projet qui a une durée de 24 mois, vise la promotion de la participation responsable et éclairée des jeunes dans la gouvernance démocratique et le suivi des politiques publiques de la jeunesse dans les provinces de la Comoé (région des Cascades) et du Kénédougou (région des Hauts-Bassins). Ledit projet a été présenté au gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Antoine Atiou, le jeudi 11 juin 2020.

Cette session de travail des acteurs du projet avec le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Antoine Atiou, avait pour objectif de présenter à ce dernier, ledit projet « afin de lui faire mieux comprendre le partenariat recherché pour une bonne mise en œuvre ». Pour le coordinateur du Réseau Afrique jeunesse, Daniel Da Hien, ce projet vise entre autres à inculquer les valeurs citoyennes aux jeunes scolaires.

« Ce projet va nous permettre d’intervenir dans deux régions à savoir les Hauts-Bassins et les Cascades afin de fortifier la participation citoyenne des jeunes. Nous souhaitons implémenter une nouvelle démarche de parcours éducatif dans les écoles secondaires. Nous proposons ainsi une astuce pour que les valeurs citoyennes soient enseignées aux élèves dans une dynamique nouvelle », a-t-il expliqué.

Antoine Atiou, gouverneur de la région des Hauts-Bassins

Le projet « Jeunes citoyens engagés » est mis en œuvre par l’ONG Réseau Afrique jeunesse (RAJ) en collaboration avec Progettomondo.mlal et ce, grâce à l’appui financier de l’Union européenne pour une durée de deux ans. Il intervient dans les régions des Hauts-Bassins et Cascades et plus spécifiquement dans les provinces du Kénédougou (Koloko, Orodara, Samogohiri) et de la Comoé (Soubakagnedougou, Niangologo, Banfora).

Le programme cible ainsi les enseignants et opérateurs sociaux, les établissements scolaires secondaires et maisons des jeunes. « Nos cibles sont les jeunes leaders d’associations, les associations de la jeunesse, les scolaires, les décideurs politiques et les jeunes ruraux des communes d’intervention », a noté le coordinateur du RAJ, Daniel Da Hien.

Daniel Da Hien, coordinateur du Réseau Afrique jeunesse

A l’en croire, il est attendu à la fin du projet, une participation politique éclairée et citoyenne accrue des jeunes dans les processus électoraux ; et que les établissements secondaires et les espaces pour la jeunesse promeuvent des parcours de formation et contribuent au renforcement de la cohésion sociale et au recouvrement de la stabilité. Il est par ailleurs attendu qu’une masse critique de jeunes ruraux et urbains adoptent des comportements citoyens et qu’ils prennent activement part au suivi citoyen des politiques publiques dans le secteur de la jeunesse.

Plusieurs activités seront menées sur le terrain afin de pouvoir atteindre ces objectifs. Il s’agit entre autres d’organiser des sessions de formation pour le renforcement du leadership politique de 30 jeunes leaders d’associations et sur la prévention et la résolution de conflits en périodes pré électorales, électorales et post électorales ; d’élaborer un module spécifique d’éducation civique et citoyenne des jeunes scolaires destiné aux enseignants et aux opérateurs socio-éducatifs des espaces pour la jeunesse et d’initier des créations théâtrales sur les valeurs morales et citoyennes à enregistrer et diffuser auprès des jeunes et via les réseaux sociaux. Le module d’éducation civique et citoyenne sera d’abord valider par le ministère de l’éducation nationale de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales.

Dans le cadre du démarrage du projet, ses premiers acteurs ont été reçus dans l’après-midi de ce jeudi 11 juin 2020 à Bobo-Dioulasso, par le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, Antoine Atiou. Au cours de cette rencontre, ces derniers ont sollicité l’accompagnement des autorités régionales pour une bonne mise en œuvre du projet. Le gouverneur pour sa part a salué l’initiative du projet qui, selon lui, vient aider les pouvoirs publics à renforcer cet esprit de citoyenneté dans notre pays.

C’est pourquoi, il a affirmé sa disponibilité à accompagner les acteurs sur le terrain. « Ce projet vient au moment où notre pays est à la croisée des chemins. La jeunesse manque de repère et ce projet vient aider les pouvoir publics à renforcer cet esprit de citoyenneté dans notre pays. Il va aussi permettre d’éveiller la conscience des jeunes pour qu’ils deviennent des jeunes responsables et en tant que responsables, nous avons le devoir de les accompagner », a-t-il indiqué.

Le Réseau Afrique jeunesse (RAJ) est une ONG burkinabè spécialisé en éducation à la citoyenneté, défense et promotion des droits des individus vulnérables. C’est une organisation de jeunesse à caractère fédératif, d’information et de formation sur la jeunesse. Il vise à dynamiser le mouvement associatif de jeunesse en vue du renforcement de la société civile au Burkina Faso. Il compte 55 associations membres réparties sur tout le territoire national.

La photo de famille après la séance de travail

Le réseau entretient des relations de coopération avec les associations nationales dans 19 pays africains. Il est partenaire d’exécution de plusieurs actions menées au Burkina Faso et en Afrique par l’UNESCO, la CONFEJES et d’autres institutions internationales. Depuis 1995, il est labellisé par l’UNESCO comme le correspondant régional en Afrique du réseau international INFOJEUNESSE.

Le Progettomondo.mlal est une ONG italienne œuvrant au Burkina Faso depuis 2003 dans le domaine de la santé communautaire et de l’éducation intégrale des jeunes. Elle est une organisation non gouvernementale de volontariat national et international. Elle a été constituée en 1966, et a son siège à Vérone (Italie). Elle a pour objectif de promouvoir et soutenir l’engagement de volontaires en Amérique Latine et en Afrique, et de stimuler et renforcer le volontariat sur le territoire italien. Au Burkina Faso, cette ONG base ses interventions sur une approche intégrée et holistique.

Les projets agissent à plusieurs niveaux pour garantir les différents droits de citoyenneté dans différents domaines : social, sanitaire et économique. Fort de son expérience dans le domaine de la santé communautaire, la sécurité alimentaire et les droits des femmes, il a élargi son intervention aussi à la promotion du dialogue interreligieux et à la prévention de l’extrémisme violent. L’ONG a son siège principal à Ouagadougou et elle dispose de sièges opérationnels à Bobo-Dioulasso, Gaoua, Banfora et Dano.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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