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Association nationale des transformateurs d’anacarde du Burkina Faso : Les acteurs réfléchissent sur les orientations futures de la structure

LEFASO.NET

vendredi 26 juin 2020, par jack

L’association nationale des transformateurs d’anacarde du Burkina Faso (ANTA-BF) a tenu son assemblée générale ordinaire, ce vendredi 26 juin 2020 à Bobo-Dioulasso. L’objectif principal de cette rencontre, selon le président de ANTA-BF, Felix Diloma Hiema, est de rendre compte aux membres et partenaires de l’association, des activités menées et de décider des orientations futures de la structure. Cette session a été aussi une occasion pour les participants, de renouveler le bureau exécutif de ladite association.

L’assemblée générale constitue pour l’association nationale des transformateurs d’anacarde du Burkina Faso (ANTA-BF), l’instance suprême. Elle est convoquée en session ordinaire une fois l’an pour délibérer sur les questions d’intérêt commun. C’est le lieu ainsi pour le bureau exécutif de rendre compte aux membres et partenaires de l’association, des actions menées et d’annoncer les orientations futures. Au cours de cette rencontre, les participants ont eu l’occasion d’examiner le bilan technique des activités menées en 2019 par l’association, d’analyser le bilan financier, de s’approprier le programme de travail et budget annuel de l’exercice 2020, issu du plan d’action triennal et d’examiner les demandes d’adhésion à ANTA-BF.

Les participants à l’AG de ANTA-BF

Selon le président de ANTA-BF, Felix Diloma Hiema, cette rencontre a permis ainsi de poser un diagnostic sans complaisance sur les activités de la structure afin de dégager les leçons susceptibles d’aider tous les acteurs à aller de l’avant. Aux dires du président, plusieurs activités ont été menées en 2019, notamment des activités de plaidoyers et lobbying et la participation aux forums et salons. En termes d’acquis on note ainsi l’existence d’un plan d’action triennal, l’accompagnement de l’état dans la recherche de solutions, la synergie d’action renforcée entre maillon de la filière grâce au dynamisme du CIAB et le soutiens de la part des partenaires tels que ComCashew, PADDA/REED+, Self Help Africa, FMS.

Felix Hiema, président sortant de ANTA-BF

A cela s’ajoute l’existence de lien avec le marché au plan national et sous régional grâce aux journaux N’KAALO, ACA. Il convient, pense-t-il, de signaler que la fin de l’année 2019 a été marquée par l’opérationnalisation du Conseil burkinabè de l’anacarde (CBA), structure chargée spécifiquement de l’accompagnement de la filière anacarde. « Au plan des activités nous pouvons dire que les difficultés d’approvisionnement des unités de transformation ont été moindres par rapport aux campagnes précédentes. En effet, sur une prévision de près de 30 000 tonnes, seuls 26 000 tonnes ont pu être satisfaits. Cela veut dire que beaucoup de défis restent encore à relever notamment l’accès aux financements et la qualité des noix qui plombent la performance de nos unités », a laissé entendre Felix Hiema. Toutefois, il rassure que des démarches sont en cours pour y remédier.

Les membres du nouveau bureau exécutif de ANTA-BF

Le président a indiqué que ce bureau est celui qui a fait démarrer l’association. « Nous avons œuvré comme nous avons pu afin de permettre une très bonne structuration de l’organisation à la base et à amener les gens à adhérer à l’association. Parce que seul on ne réussit pas, mais ensemble on peut faire beaucoup de choses à la fois », a-t-il dit.

Pour lui, la filière anacarde se porte bien aujourd’hui au Burkina Faso même si celle-ci rencontre quelques difficultés.
Il s’agit entre autres de l’absence de données statistiques fiables, le manque d’une cellule technique d’appui aux unités de transformation, la mobilisation interne des ressources (taux de cotisation faibles) et le faible accompagnement des partenaires techniques et financiers pour soutenir ANTA-BF.

Pour relever le défi, des propositions ont été faites à savoir, entre autres, l’appui à la structuration et à l’adhésion des transformatrices artisanales de noix de cajou, la mise en place d’un mécanisme de collecte de données fiables, la maitrise des coûts à chaque étape du processus de transformation, le renforcement de la capacité des responsables des unités membres en gestion, la planification et la contractualisation, la mise en place d’un laboratoire d’analyse des produits de la transformation.

Ousseni Porgo est le nouveau président de la faitière

Ousseni Porgo, nouveau président de ANTA-BF

Ousseni Porgo est le nouveau président de l’association nationale des transformateurs d’anacarde du Burkina Faso (ANTA-BF). Il a été élu dans l’après-midi de ce vendredi 26 juin 2020, au cours de cette assemblée générale tenue à Bobo-Dioulasso. Il succède à ce poste Felix Hiema, pour un mandat de trois ans. Le nouveau président dit placer son mandat sous le signe de la consolidation des acquis que l’ancienne équipe a engrangés.

Selon lui, la transformation de l’anacarde joue un rôle très important dans le développement socioéconomique du Burkina Faso, en ce sens qu’elle contribue à créer des emplois surtout pour les femmes et également à générer des revenus pour la population.

Pour cela, le nouveau bureau exécutif avec à sa tête, Ousseni Porgo, dit vouloir travailler à faire des plaidoyers auprès des partenaires techniques et financiers ainsi qu’auprès des institutions financières, pour accompagner et encourager la mise en place de nouvelles unités de transformation. Car il estime que seulement 10% de la production nationale est transformé sur place au Burkina et les 90% sont exportés de façon brute. Toute chose qui, selon Ousseni Porgo, ne permet pas de créer une valeur ajoutée à la production.

L’association nationale des transformateurs de l’anacarde du Burkina Faso (ANTA-BF) a été créée en avril 2013. Elle a pour objectif principal de promouvoir la transformation de l’anacarde au Burkina Faso. Spécifiquement, elle œuvre pour le développement social et économique des acteurs du maillon transformation de la filière anacarde au niveau national, à la lutte contre la pauvreté en diversifiant les sources de revenus et les emplois à travers la transformation de l’anacarde, à la promotion de la technologie et à la promotion des produits dérivés. Au nombre de sept membres à la création, l’association compte de nos jours seize unités de transformation membres dont 15 localisées à l’Ouest et une au centre.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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