Projet PISAAF : Des agriculteurs de maïs des Hauts Bassins et Cascades bénéficient d’un projet d’agriculture contractuelle intégrant les aspects agro écologiques dans la production.

Publié le lundi 17 août 2020 à 18h27min

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Projet PISAAF : Des agriculteurs de maïs des Hauts Bassins et Cascades bénéficient d’un projet d’agriculture contractuelle intégrant les aspects agro écologiques dans la production.

Le cabinet ICDE (Cabinet d’Ingénierie en Développement d’Entreprise) procède le mardi 11 août 2020 à Bobo-Dioulasso au lancement du Projet de développement des chaînes de valeur maïs Industriel intégrant Systèmes d’Agriculture Contractuelle, d’Agro-écologiques et Financiers durables dans les régions des Hauts Bassins et des Cascades (PISAAF) à travers un atelier.

C’est à Bobo-Dioulasso que le cabinet ICDE (Cabinet d’Ingénierie en Développement d’Entreprise) a procédé au lancement du Projet de développement des chaînes de valeur maïs Industriel intégrant Systèmes d’Agriculture Contractuelle, d’Agro-écologiques et Financiers durables dans les régions des Hauts Bassins et des Cascades (PISAAF) le mardi 11 août 2020 à travers un atelier.

Cet atelier vise à permettre aux bénéficiaires finaux du projet et aux partenaires, de cerner les objectifs, les résultats du projet et les indicateurs de performance attendus du projet maïs surtout de mieux affiner la stratégie de mise en œuvre du projet.

Participants en salle

Il s’agira donc de présenter à travers ce lancement, les appuis du PACTE aux différents bénéficiaires finaux ; qu’ils s’approprient des objectifs, les résultats attendus et les indicateurs ciblés du projet ; affiner la stratégie de mise en œuvre du projet et les rôles des bénéficiaires finaux dans le succès du projet.
Il sera également présenté le Programme de Travail et Budget Semestriel (PTBS) » du premier semestre du projet et la feuille de route à adopter pour sa mise en œuvre.

Au Burkina Faso, les systèmes de production céréalière sont caractérisés par le fait qu’une bonne partie de la production est destinée à l’autoconsommation familiale.
Mais, il se développe de plus en plus d’autres systèmes où l’essentiel de la production céréalière vise prioritairement le marché. C’est le cas des régions des Hauts Bassins et des Cascades qui sont des zones excédentaires en maïs et dont le surplus de production est destiné au marché.

Photos famille

Cependant, force est de constater que ces surplus de production sont pour la plupart liés à des extensions des superficies qu’à une amélioration des rendements.
Il est donc primordial aujourd’hui que les systèmes d’exploitation agricoles doivent évoluent vers des systèmes plus résilients, et plus intensifs. L’agriculture contractuelle apparait en ce sens comme une solution.

Cependant cette agriculture contractuelle bien que pratiquée dans le cadre du coton a du mal à se démultiplier au niveau des autres cultures. Le projet PACTE constitue pour cela une opportunité pour promouvoir l’agriculture contractuelle au Burkina Faso.

Marcel MINOUNGOU Coordonateur de projets ICDE

C’est cette opportunité qui a été saisie par le cabinet ICDE en qualité d’opérateur de projet et a bénéficié de l’appui du PACTE pour mettre en œuvre le « Projet de développement des chaînes de valeur maïs Industriel intégrant Systèmes d’Agriculture Contractuelle, d’Agro-écologiques et Financiers durables dans les régions des Hauts Bassins et des Cascades (PISAAF) ».

Comme présenté par Marcel Minoungou coordonnateur de projet à ICDE, l’objectif du PISAAF est de contribuer au développement d’une chaine de valeur maïs industriel intégré à l’accroissement, à l’accroissement des revenus des producteurs par l’agriculture contractuelle, l’intensification des pratiques agro-écologiques et la promotion de systèmes financiers durables dans les régions des Hauts-Bassins et des Cascades.

Bassiaka Dao président UPPA Houet et représentant des vendeurs de maïs

Le PISAAF, d’un coût total de 997 190 043 F CFA est subventionné à 653 134 579 F CFA par le PACTE, grâce à ses partenaires financiers, l’Agence Française de Développement (AFD), l’Union Européenne (UE), l’Etat burkinabé à travers la Direction Générale de la Promotion de l’Economie Rurale (DGPER).

Le projet sera mis en œuvre avec des bénéficiaires finaux directs dont AGROSERV-INDUSTRIE qui s’est engagée à s’approvisionner sur la base d’une agriculture contractuelle avec les cinq (5) UPPA des Hauts Bassins et des Cascades (Houet Comoé Léraba Tuy kenedougou) ainsi que les Sccops Djguiya, Scoops Sinignassigui, en maïs de qualité de 9 400 tonnes par an sur trois ans. Ce partenariat commercial est « gagnant - gagnant » et doit pérenniser car il permet à AGROSERV-INDUSTRIE de sécuriser ses sources d’approvisionnement en maïs et aux OP vendeuses de résoudre leur problème de commercialisation qui est une des grosses contraintes pour les producteurs au Burkina Faso.

Siaka Sanou directeur général de AGROSERV-INDUSTRIE

Bassiaka Dao président UPPA Houet et représentant des vendeurs a invité ses collègues à prendre au sérieux le projet en mettant le paquet car ce marché contractuel est une excellente opportunité pour avoir l’assurance d’écouler ses produits. En effet dit-il, avec un marché contractuel c’est déjà gagné tu as l’assurance d’écouler tes produits avant même d’avoir semé.

A l’entame, le directeur général de AGROSERV-INDUSTRIE Siaka Sanon a invité les vendeurs à respecter les cahiers de charges du contrat en produisant la qualité, en suivant les bonnes pratiques de production et post-récolte pour que lui aussi à son tour puisse respecter ses engagements auprès de ses clients.

Les appuis du PACTE (formations, assistances techniques, constructions d’infrastructures et acquisitions d’équipements) au profit des différents bénéficiaires finaux permettront l’atteinte des résultats que s’est fixés le PISAAF.

Haoua Touré
Lefaso.net

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