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« Participation citoyenne et cohésion sociale » : Les acteurs s’approprient les grandes orientations du projet

LEFASO.NET

mardi 27 avril 2021, par jack

Le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD), en collaboration avec le Haut-commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (UNHCR), a organisé, ce mardi 27 avril 2021 à Bobo-Dioulasso, un atelier d’appropriation du projet « Participation citoyenne et cohésion sociale (PaCoS) ». L’objectif de cette rencontre était de permettre une solide appropriation du projet par l’ensemble des parties prenantes concernées, en vue de favoriser une mise en œuvre consensuelle et efficace des interventions. C’est le gouverneur de la région du Sud-Ouest, Emmanuel Zongo, qui a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux.

Cette rencontre réunit une cinquantaine d’acteurs impliqués dans la mise en œuvre de ce projet. Ils sont issus des régions couvertes par le PaCoS, notamment les Hauts-Bassins, les Cascades et le Sud-Ouest. Cet atelier va permettre aux participants d’avoir une compréhension partagée des enjeux, des objectifs et des axes stratégiques du projet ; d’amender et convenir des grandes orientations en termes d’objectifs stratégiques, de résultats, de principales activités ainsi que de ciblage des communes d’intervention. Il vise également à expliquer et définir les rôles des différents acteurs concernés ainsi que le mécanisme de coordination ; d’échanger sur les éventuels commentaires dans le but de recueillir les suggestions des participants.

Les acteurs de mise en œuvre du projet PaCoS présents à l’atelier.

C’est le gouverneur de la région du Sud-Ouest, Emmanuel Zongo, qui a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux. Ce dernier n’a pas manqué de rappeler que le projet « Participation citoyenne et cohésion sociale » est un projet onusien, qui est porté par le PNUD et le HCR. Ce projet, selon lui, vise une participation citoyenne en vue d’une cohésion sociale dans les collectivités du Burkina Faso. « Le peuple burkinabè vit dans un contexte assez difficile marqué par les crises sécuritaires et sanitaires. A cela s’ajoutent les conflits communautaires, ce qui n’est pas favorable pour une cohésion sociale. Aussi, il est difficile d’arriver à un développement structurel à la base si nous ne cohabitons pas de façon pacifique, si nous n’avons pas une cohésion sociale », a souligné Emmanuel Zongo.

Le gouverneur de la région du Sud-Ouest, Emmanuel Zongo.

Pour lui, ce projet PaCoS vient renforcer les efforts déjà consentis par le gouvernement pour améliorer la cohésion sociale au Burkina Faso et particulièrement dans les trois régions concernées par le projet. Il estime aussi que cet atelier est une étape qui va permettre des échanges entre les participants en vue d’améliorer les stratégies pour une mise en œuvre efficace du projet sur le terrain. Cette rencontre va ainsi alterner des présentations en plénière et des séances d’échanges et de discussions, ponctuées de brefs récapitulatifs synthétiques afin de garantir, d’une part, que les éléments essentiels de présentation sont retenus et compris, et d’autre part, que les préoccupations des intervenants sont prises en considération.

Promouvoir la participation citoyenne et la cohésion sociale dans les collectivités

Dieudonné Kini, chef de l’équipe en charge de la gouvernance au PNUD à Ouagadougou.

Le projet PaCoS vise à promouvoir la participation citoyenne et la cohésion sociale dans les collectivités territoriales par un engagement actif des femmes, des jeunes, des Personnes déplacées internes (PDI) et des OSC dans le Grand-Ouest (les Hauts-Bassins, les Cascades et le Sud-Ouest). Pour Dieudonné Kini, chef de l’équipe en charge de la gouvernance et de la paix durable au sein du PNUD à Ouagadougou, ce projet s’inscrit dans le cadre global de l’appui du Système des Nations-Unies aux efforts du gouvernement du Burkina Faso afin de promouvoir la cohésion sociale et la cohabitation pacifique entre les différentes communautés.

A en croire ce dernier, si dans certaines régions du Nord et du Centre, les PDI sont accueillies et soutenues au niveau des sites d’accueil, la plupart de ces déplacés sont accueillis dans le Grand-Ouest par des parents et des communautés hôtes, engendrant une pression supplémentaire sur les moyens d’existence des ménages, des répercussions sur les ressources naturelles des localités d’accueil, mais aussi une détérioration de la cohésion sociale avec une augmentation des tensions et conflits au niveau communautaire, etc.

Photo de famille des participants à l’atelier d’appropriation du PaCoS.

« On a parfois l’impression que les efforts du gouvernement sont concentrés au Nord, au Sahel et à l’Est, qui sont plus en proie aux questions d’insécurité. Nous pensons également, au niveau du Système des Nations-Unies, qu’il faut accompagner les efforts du gouvernement dans une démarche anticipative pour éviter d’intervenir à chaque fois comme des pompiers. Et c’est dans ce cadre que ce projet a été initié avec la collaboration de l’ensemble des autorités régionales et locales », a expliqué Dieudonné Kini du PNUD. Aussi, il a dit ses attentes vis-à-vis des participants : « Nous attendons d’eux des contributions, des suggestions qui permettront non seulement d’avoir un document consensuel, un document solide, mais également le départ d’une mise en œuvre réussie et efficace.

Tony Tumagu, chef de bureau du HCR à Bobo-Dioulasso.

Tony Tumagu est le chef de bureau du HCR à Bobo-Dioulasso. Au cours de cette rencontre, il a décliné les missions de son institution. Il a affirmé ainsi que le HCR est une organisation qui intervient pour la protection et l’assistance des réfugiés, des personnes déplacées internes, etc. Pour ce projet, la contribution du HCR ciblera beaucoup plus l’intégration des PDI, mais aussi l’assistance des communautés qui les accueillent. « Nous ne pouvons pas intervenir dans la protection et l’assistance des PDI sans considérer les populations et les communautés qui les accueillent. Notre mission, c’est de faciliter leur insertion et d’appuyer les communautés pour un développement et une cohésion durable de ces différentes communautés », a-t-il laissé entendre.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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