Marche contre l’insécurité au Burkina : La « Coalition du 27 novembre » appelle ses « troupes » à la mobilisation à Bobo-Dioulasso

Publié le mercredi 24 novembre 2021 à 19h20min

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Marche contre l’insécurité au Burkina : La « Coalition du 27 novembre » appelle ses « troupes » à la mobilisation à Bobo-Dioulasso

La « Coalition du 27 novembre » a invité ses « troupes » à une forte mobilisation pour la marche du 27 novembre prochain à Bobo-Dioulasso. L’annonce a été faite ce mercredi 24 novembre 2021, au cours d’une conférence de presse. Cette coalition regroupe en son sein trois mouvements à savoir le mouvement patriotique burkinabè, le mouvement G33 et le mouvement populaire sauvons le Burkina Faso.

Selon les conférenciers du jour, cette rencontre avec les professionnels de médias avait pour objectif d’inviter les populations de la ville de Bobo-Dioulasso, à prendre conscience de la situation « chaotique » dont sont victimes les Burkinabè depuis plusieurs années déjà. Car, ils estiment que depuis l’avènement du pouvoir de Roch Kaboré, le pays vit ses périodes les plus sombres de son histoire.

« La situation très chaotique du pays est marquée par une sécurité en lambeau, une remise en cause des acquis des travailleurs, une insuffisance alimentaire, un pillage des ressources, etc. L’avenir s’avère sombre si rien de conséquent n’est proposé. Le Burkina n’a aucun avenir avec ces aventuristes politiques. Au plan sécuritaire c’est la catastrophe avec les nombreuses attaques terroristes qui endeuillent le pays », a déploré le porte-parole de la coalition, Moussa Konaté.

Le porte-parole de la coalition, Moussa Konaté

Face à cette dégradation de la situation sécuritaire du pays, les conférenciers restent toujours convaincus que des solutions peuvent encore être trouvées pour bouter le terrorisme loin de nos frontières. C’est pourquoi, refusent-ils de croiser les bras. Ainsi, ils appellent l’ensemble des Burkinabè à sortir massivement le 27 novembre prochain, dans une ambiance pacifique, pour, disent-ils, dénoncer l’insécurité grandissante qui endeuille les forces de défense et de sécurité. A travers cette marche du 27 novembre, la coalition entend demander la démission du président Roch Kaboré. A Bobo-Dioulasso, la coalition donne rendez-vous à ses militants le 27 novembre prochain à la place Tiéfo Amoro pour le rassemblement.

« Le peuple a besoin d’actions concrètes »

Pour les membres de cette coalition, la chose politique n’est pas une question d’amitié ni de copinage. « C’est pourquoi, il faudra mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Si Roch Kaboré n’est pas la solution tant chantée par ses amis, le peuple burkinabè doit prendre ainsi ses responsabilités parce qu’avec ce régime, l’avenir du pays est incertain. Nous pensons que le président Roch la solution est notre problème actuellement. Si la libération de notre cher Faso doit passer par sa démission, disons-le haut et fort », ont-ils scandé.

Les participants à la conférence de presse de la « coalition du 27 novembre »

Les conférenciers se disent être très préoccupés de la situation sécuritaire du pays. Au cours de cette rencontre avec les journalistes, ils n’ont pas manqué de faire des propositions dans le sens de lutter contre l’insécurité au Burkina Faso. Selon la coalition, il est plus que nécessaire d’installer des bases militaires au niveau des frontières du pays et de doter conséquemment les FDS de moyens matériels et logistiques, mais surtout en vivre.

Sur le plan social, le porte-parole de la coalition, Moussa Konaté, n’est pas allé du dos de la cuillère pour dénoncer certains manquements, dont l’augmentation du prix des produits de premières nécessités qui sont hors de la portée du consommateur. Selon lui, la question foncière depuis l’avènement du pouvoir de Roch Kaboré et des sociétés immobilières est en passe de devenir un problème majeur après celui de la sécurité.

« C’est une bombe à retardement d’autant plus que les populations rurales et urbaines assistent à une spoliation de leurs terres. La promotion des sociétés immobilières est une politique à la faveur d’une certaine catégorie de Burkinabè. Le pauvre semble ne plus avoir droit au logement », a lancé Moussa Konaté. Sur la question de la suspension de la connexion internet mobile sur toute l’étendue du territoire national, la coalition s’interroge sur les motifs réels de cette suspension.

Selon elle, cette action semble être un moyen de sabotage de la marche du 27 novembre prochain.
Ainsi, au regard des différentes préoccupations du moment, les conférenciers réitèrent leur invitation à l’endroit des populations qui sont inquiètes pour la stabilité et la sécurité du pays, à sortir massivement pour le 27 novembre afin qu’ensemble, ils puissent exprimer leur colère. Pour eux, « ce combat est un combat légitime, car il vise à donner de l’espoir aux FDS ».

Romuald Dofini
Lefaso.net

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