Bobo-Dioulasso : Le projet Archipelago forme 105 apprenants sur les métiers de la mangue

Publié le jeudi 11 août 2022 à 18h32min

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Bobo-Dioulasso : Le projet Archipelago forme 105 apprenants sur les métiers de la mangue

Ils sont au total 105 apprenants qui ont bénéficié de la formation sur les métiers de la mangue. Il s’agit du métier de planteur et d’entretien des vergers, celui de transformation de la mangue et du conditionnement de la mangue. Après quatre mois de formation duale, les participants à cette formation reçoivent, ce mercredi 10 août 2022 à Bobo-Dioulasso, leurs attestations de participation.

Cette session a d’abord consacré la formation des maîtres formateurs ; c’est-à-dire ceux qui devaient accueillir les apprenants dans les entreprises pour leur formation. Ces derniers ont eu les bases de l’accueil, de la gestion et de l’apprentissage des jeunes dans les entreprises. Après cette catégorie de formation, les apprenants (jeunes, femmes, les migrants de retour) ont été formés à leur tour sur les différents métiers de la mangue.

Durant les quatre mois de formation, les participants ont appris, entre autres, les différentes étapes de la production jusqu’à la récolte de la mangue, de l’approvisionnement, le séchage, jusqu’au conditionnement de la mangue séchée et du jus. Ils ont appris également à recevoir les mangues dans les centres de conditionnement, à les calibrer et assurer leur exportation. Cette formation qui s’est tenue du 29 mars au 31 juillet 2022, visait à l’amélioration durable de l’employabilité des femmes, des jeunes, des migrants de retour par le développement de la filière mangue.

La remise symbolique d’attestation aux participants de la formation sur les métiers de la mangue

L’importance de la filière mangue au Burkina Faso n’est plus à démontrer. Selon certaines statistiques, la mangue constitue environ la moitié de la production nationale de fruits. Elle constitue également un enjeu économique très important pour le pays et participe ainsi à la sécurité alimentaire dans les zones productrices. Pourvoyeuse d’emplois, cette filière affiche le Burkina Faso comme étant le pays de production de la mangue séchée biologique de qualité.

C’est conscient de l’apport de cette filière sur l’économie du pays que le projet Archipelago mangue a vu le jour au Burkina Faso. Il est porté par la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina. Ce projet vise à développer la filière mangue dans plusieurs régions du pays dont celle des Hauts-Bassins et à améliorer durablement l’employabilité par le développement des compétences professionnelles et entrepreneuriales des jeunes, des femmes ainsi que des migrants de retour. Il tient compte également de la formation des formateurs des centres de formation professionnelle, les employés, les chefs d’entreprises, etc.

Boubacar Koné, représentant de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso

« Depuis quelques années, la Chambre de commerce s’est engagée à développer des filières porteuses et la filière mangue a été identifiée comme telle. C’est ce qui a suscité la création de la grappe mangue qui est un cadre qui réunit tous les acteurs directs et indirects intervenant dans la filière, afin de mutualiser les moyens et les ressources pour identifier les difficultés que connaît la filière. Ce, afin de pouvoir y apporter des solutions. Et c’est ainsi que ce projet a été mis en place », a expliqué Boubacar Koné, représentant la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso.

Dans la mise en œuvre du projet, il est prévu des sessions de formation et d’insertion socio-professionnelle des femmes, des jeunes et des migrants de retour, ainsi que la promotion de l’entrepreneuriat auprès de ces personnes. Cette formation des 105 jeunes apprenants sur les métiers de la mangue s’inscrit dans cette perspective. Selon Boubacar Koné, représentant la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina, cette session de formation va permettre de faciliter l’insertion socio-professionnelle des participants et permettre également aux agents de certaines entreprises qui interviennent dans la filière, de pouvoir renforcer leurs capacités et leurs compétences professionnelles.

Jean Bosco Dibouloni, directeur général de Agrodev services

Cette session de formation a été assurée par Agrodev Services. Selon son directeur général, Jean Bosco Dibouloni, le choix des métiers de formations n’est pas fortuit. « Nous avons mené une étude sur la filière mangue. Il en ressort que ce sont ces trois métiers qui ont besoin d’être renforcés, ce sont des métiers où il y a plus de chance d’employabilité. C’est pourquoi, nous avons retenu ces trois métiers », a-t-il justifié. Il a par ailleurs affirmé que cette formation a permis à Agrodev services d’acquérir plus de connaissances et d’expériences, mais aussi de gagner en réseautage.

Il a salué les acteurs de mise en œuvre du projet dont la Chambre des métiers et de l’artisanat du Rhône ainsi que la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso pour leur choix porté sur Agrodev services pour assurer cette formation. Aussi, il n’a pas manqué d’inviter les apprenants à investir leur savoir-faire au développement de la région des Hauts-Bassins et du Burkina Faso. Les participants, quant à eux, ont salué tous les acteurs impliqués dans l’organisation de cette formation.

La porte-parole des participants, Mariam Sanou

Prenant la parole au nom des bénéficiaires de la formation, Mariam Sanou ne manque pas d’éloges à l’endroit de la Chambre de commerce et de la structure formatrice, Agrodev services. « Nous avons appris beaucoup de choses sur la filière mangue. Auparavant nous exercions ce métier sans savoir comment faire pour améliorer le travail et avoir plus de revenus. Grace à Agrodev et la Chambre de commerce, nous sortons satisfaits de cette formation. C’est pourquoi nous saluons tous les acteurs qui ont contribué à la réussite de cette formation », a-t-elle laissé entendre.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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