Santé sexuelle et reproductive au Burkina : Les résultats du round 9 du PMA présentés aux acteurs de santé des Hauts-Bassins

Publié le mardi 20 septembre 2022 à 18h43min

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Santé sexuelle et reproductive au Burkina : Les résultats du round 9 du PMA présentés aux acteurs de santé des Hauts-Bassins

L’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP) a organisé le mardi 20 septembre 2022 à Bobo-Dioulasso, un atelier régional des Hauts-Bassins, de dissémination des résultats du round 9 de la plateforme de recherche PMA.

Cet atelier a pour objectif de permettre aux différents acteurs de la santé de la reproduction/planification familiale des Hauts-Bassins, de s’approprier les résultats-clés du Round 9 du projet PMA au Burkina Faso.

Depuis sa mise en œuvre au Burkina Faso en 2014, la plateforme de recherche « Performance monitoring and accountability, PMA2020 » basée sur l’utilisation de la technologie mobile pour réaliser des enquêtes rapides et à moindre coût est à sa troisième phase, avec au total 9 rounds de collecte des données dont le dernier a eu lieu de décembre 2021 à février 2022 sur toute l’étendue du territoire national.
Un atelier national de dissémination des résultats de ce round 9 a eu lieu le 20 juillet 2022 à Ouagadougou avec pour objectif de permettre aux différents acteurs de la santé de la reproduction et de la planification familiale en particulier de s’approprier les résultats clés.

Dr Adjami/Barry Euphrasie, coordonnatrice du programme de santé sexuelle et reproductive du ministère de la santé et de l’hygiène publique

L’objectif de l’atelier de Bobo Dioulasso est donc de présenter ces résultats clés aux acteurs terrain au niveau régional en vue de recueillir leurs propositions d’actions pour améliorer les programmes et interventions de SR/PF au niveau régional.
Selon Dr Euphrasie Adjami/Barry, coordonnatrice du programme de santé sexuelle et reproductive du ministère de la Santé et de l’hygiène publique, aucun travail ne peut être fait aujourd’hui sans indicateur de résultats, sans mesure car c’est important pour le ministère et pour la population. A cause du contexte de crise humanitaire, les résultats permettront d’être situés et de voir sur quel levier appuyer pour obtenir des résultats en termes de santé pour les populations.

Dr Georges Guiella, directeur adjoint de l’ISSP, investigateur principal du projet PMA

Selon Dr Georges Guiella, directeur adjoint de l’ISSP, investigateur principal du projet PMA, cet atelier est le reflet du travail des participants sur le terrain et leur montre ce qui marche ou pas et là où il y a des défis. Ainsi, après la présentation de ces résultats, il est prévu l’appropriation et l’utilisation de ces résultats pour améliorer les actions sur le terrain.

Pour le directeur régional de la santé des Hauts-Bassins Dr Rodrigue Diao Watton, c’est une innovation que cette restitution se fasse aussi au niveau régional. Il confie que lors des éditions antérieures surtout au début à Ouagadougou, les échanges étaient très houleux parce que les résultats qui leur étaient présentés n’étaient pas vraiment en phase avec les indicateurs qu’ils avaient. Mais par la suite à travers les échanges, ils ont compris la méthodologie de cette collecte, tout le processus, et ils se sont appropriés des résultats. Il souligne que cela leur a permis de réajuster leurs stratégies en termes de santé sexuelle et reproductive, de planification familiale et voir à quel moment il fallait accélérer, changer des stratégies… C’est donc dit-il « vraiment très capital pour nous de suivre cette restitution ».

Vue de quelques participants

Mahamad Sawadogo, un participant, explique qu’une telle activité revêt une très grande importance pour eux et leur permet de mieux connaître les méthodes de collecte de données et également de renforcer leurs actions au profit des bénéficiaires sur le terrain.

Au niveau national, le taux de prévalence contraceptive moderne parmi les femmes en union est de 32%. Cela signifie que sur 100 femmes de 15-49 ans en union, 32 utilisent une méthode contraceptive moderne.
Au niveau des Hauts-Bassins, le taux de prévalence contraceptive moderne parmi les femmes en union dans la région des Hauts-Bassins est de 39%. Cela signifie que sur 100 femmes de 15-49 ans en union, 39 utilisent une méthode contraceptive moderne. Plus d’une femme sur quatre (26%) déclare que son accouchement récent ou grossesse au moment de l’enquête est non souhaitée dont 23% auraient préféré qu’elle survienne plus tard.

Les résultats du round 9 de collecte de données de la plateforme PMA offrent donc l’occasion d’avoir une idée des indicateurs de santé de la reproduction au Burkina, de mesurer les progrès accomplis et d’identifier les défis qui restent à relever.

Haoua Touré
Lefaso.net

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