Débuté le jeudi 22 septembre 2022, l’atelier réunit 50 acteurs de la filière et des structures d’appui. Il a pour objectif d’établir un état de mise en œuvre des recommandations issues d’échanges sur l’approvisionnement des huileries en matières premières et d’apprécier le rapport de l’étude d’identification des marchés et circuits d’écoulement des huiles de coton et produits dérivés.

Il vise par ailleurs à proposer les nouvelles orientations pour relever les défis d’accroissement et de diversification des sources d’approvisionnement des huileries en matières premières au Burkina Faso ; élaborer un rapport de synthèse de l’atelier en guise de mémoire pour le suivi de la mise en œuvre des recommandations, formuler d’éventuelles recommandations pour booster le marché de l’huile de coton et produits dérivés…

Dans l’optique de l’exécution des activités spécifiques aux partenaires et à l’Unité de coordination du projet (UCP) au profit des trois filières cibles du PACAO que sont les huileries et dérivés du coton, le miel et dérivés, et les services du solaire, il est élaboré et validé annuellement un Plan de travail annuel budgétisé (PTBA). Au titre de l’année 2022, tout comme l’année précédente, un PTBA a été élaboré et adopté par le comité de revue du programme budgétaire « secteur privé », en sa session du 22 décembre 2021.

Au nombre des activités dont la mise en œuvre revient à l’UCP, figure l’organisation d’ateliers d’échanges sur l’approvisionnement des huileries en matières premières.
Aussi, au titre du PTBA 2021, une étude d’identification des marchés et circuits d’écoulement des huiles de coton et produits dérivés a été réalisée par un cabinet qui a déposé son rapport provisoire pour validation.

C’est dans ce cadre que le PACAO-BF organise cet atelier de suivi de mise en œuvre des recommandations issues des d’échanges antérieures (27-28 mai 2021 et 29-30 septembre 2021) sur l’approvisionnement des huileries en matières premières. La rencontre servira également de cadre de restitution de l’étude d’identification des marchés et circuits d’écoulement des huiles de coton et produits dérivés.

En effet, le secteur de la transformation de la graine de coton a connu une forte croissance au cours de la dernière décennie et cela s’est traduit par une prolifération d’huileries, aussi bien formelles qu’informelles. Malgré cette vitalité, le secteur a vu son potentiel de croissance plombé par l’insuffisance de la graine de coton, principale matière première, dont la plupart des huileries ne disposent que pour à peine trois mois d’exploitation.

Pourtant, la production des huiles alimentaires emploie environ 20 000 personnes et apporte plus de 15 milliards de francs CFA à l’économie nationale.
Le présent atelier est donc porteur d’espoirs pour l’avenir des huileries qui peinent à mobiliser la matière première minimale pour leur fonctionnement et se veut un cadre d’émergence de solutions opérantes pour booster la production de l’huile alimentaire au Burkina Faso.

Abdoulaye Kaboré, chargé d’études, a pour sa part souhaité une bonne pluviométrie pour que la culture de coton puisse aller de l’avant. Il a également souhaité que les huileries puissent produire d’autres matières premières et que l’utilisation des cinq matières premières identifiées puisse être une réalité.

Haoua Touré
Lefaso.net