Bobo-Dioulasso : La chefferie coutumière s’engage pour des élections apaisées
Le 11 octobre prochain auront lieu les élections présidentielle et législatives au Burkina Faso. En prélude à cette échéance, la chefferie coutumière de Bobo-Dioulasso, préoccupée pour des élections apaisées, a initié une rencontre d’échange avec les chefs de cantons de ladite ville et environnants. C’était ce dimanche 13 septembre 2015 dans la salle de réunion du Gouvernorat, en présence du chef de canton Sidiki Sanou.
« Dans plusieurs pays, nous avons vu les populations s’entredéchirer du fait de la politique. C’est pour éviter cette situation à notre pays que nous avons initié cette rencontre pour échanger avec les chefs pour qu’ils puissent véhiculer le message de paix, de tolérance et de fraternité dans leurs communautés respectives » a d’entrée fait savoir le porte-parole du chef de canton à ses pairs. Les chefs coutumiers de Bobo-Dioulasso et environnants veulent se donner des idées afin que les élections prochaines qui se tiennent dans un contexte particulier se passent sans incident. A travers cette rencontre, il s’agit de mettre tout un chacun devant ses responsabilités en tant que leader d’opinion.
Venus des différents villages du ressort territorial du chef de canton de Bobo-Dioulasso et d’autres localités telles Banfora et Dédougou, les « gardiens de la tradition » ont, à tour de rôle, pris l’engagement d’œuvrer pour des élections apaisées et ce, dans l’intérêt de tous. Durant toute la journée, les interventions se sont axées autour d’un seul mot ; « la cohésion sociale ». Les chefs coutumiers ont été invités à prêcher le message de paix et de tolérance dans leurs localités respectives, une fois de retour. « Que chacun dans sa localité travaille à apaiser les esprits » les a-t-on exhortés.
Certes, les coutumiers se sont dits engagés pour des élections apaisées. Mais, cela ne sera une réalité que si et seulement si les acteurs politiques mettent l’intérêt commun au dessus de « leurs intérêts personnels ». Pour ce faire, les différents candidats ont été invités à la sagesse en acceptant les résultats qui sortiront de ces élections. Pour eux, c’est à ce prix que le pays sortira la tête haute de ces périodes « d’incertitudes ».
Les enjeux de ces élections étant énormes à tel point que d’aucuns présagent des nuages sombres dans les cieux burkinabés, les forces vives de la nation ne cessent de multiplier les actions d’une manière ou d’une autre pour endiguer une éventuelle crise postélectorale qui pourrait mettre en péril la cohésion sociale. Le message semble bien assimilé par les chefs coutumiers qui ont pris l’engagement de sensibiliser leurs sujets dans ce sens.
Bassératou KINDO
Lefaso.net