Présidentielle 2015 : Françoise Toé promet des investisseurs à Bobo-Dioulasso

Publié le mercredi 25 novembre 2015 à 15h58min

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Présidentielle 2015 : Françoise Toé promet des investisseurs à Bobo-Dioulasso

C’est après deux heures d’attente que la candidate à la présidentielle 2015, Françoise Toé accompagnée de son époux et de bien d’autres collaborateurs est arrivée au plateau de Yéguéré où une poignée de personnes, essentiellement des femmes l’attendaient. Elle leur a promis d’attirer des investisseurs à Bobo-Dioulasso si elle est élue Présidente du Faso. C’était le lundi 23 novembre 2015.

Bobo est selon Françoise Toé, une ville affective. C’est aussi la ville où repose son défunt père. Une ville qui se meurt malheureusement, parce que les autorités d’antan n’ont jamais eu de priorité pour elle. Si elle est donc élue Présidente du Burkina au soir du 29 novembre, la cité de Sya redeviendra comme elle était : la véritable capitale économique.
Les représentants des jeunes, des femmes et le directeur provincial de la campagne, tous ont formulé le souhait de voir élire leur candidate. Françoise Toé, indique le représentant des jeunes est la solution à tous les problèmes du Burkina et particulièrement de ceux de Bobo-Dioulasso où le chômage continue d’avoir la peau dure. « Nous vous réaffirmons notre soutien inconditionnel et nous vous faisons confiance parce que vous allez prendre en compte nos préoccupations, en attirant les investisseurs à Bobo-Dioulasso, gage de création d’emplois », affirme-t-il. La représentante des femmes, a quant à elle, exhorté ses semblables à voter pour la candidate, qui promet de résoudre les problèmes de santé maternelle et infantile, mais surtout de faire l’autonomisation financière des femmes une réalité.

« Un sorcier reste un sorcier même s’il cesse de manger les âmes »

Ces propos sont du directeur provincial de la campagne à l’adresse des militants. Faisant allusion aux anciens collaborateurs du régime Compaoré, il a fait savoir aux femmes qu’un sorcier reste un sorcier même s’il ne mange plus les âmes. C’est dire que le changement qualitatif que prône leur candidate Françoise Toé est aussi de punir toutes ces personnes qui ont travaillé avec Blaise Compaoré pendant ces 27 ans, en ne les votant pas.

« J’ai mal au cœur »

François Toé, après un tour dans la ville de Bobo-Dioulasso, a confié qu’elle a mal au cœur. Mal de voir qu’elle n’avance aucunement malgré ses multiples richesses. A l’en croire cependant, tout cela ne sera qu’un vieux souvenir si elle est installée à Kosyam. Elle a promis d’user de tous les moyens pour attirer les investisseurs afin de redynamiser la ville, avec également comme retombées, la création d’emplois au profit des jeunes.
En effet confie-t-elle : « lors de nos différentes rencontres avec les jeunes, il est ressorti plusieurs fois la question cruciale d’emploi. Je ne pense pas faire de la démagogie en disant que je vais créer tant d’emplois ». A l’entendre, il faut d’abord faire un état des lieux du chômage avant de recenser les jeunes en fonction de leurs profils et leurs domaines de compétence afin d’avoir une idée sur les besoins. « Mon souhait est d’amener les jeunes à cultiver l’amour du travail », précise la candidate qui pense aussi à faire de propositions de formation de reconversion. « Nous allons faire appel à des compétences, comme les retraités dans d’autres pays qui viendront appuyer les jeunes dans plusieurs domaines comme le bâtiment, la plomberie, les finitions, etc. », fait-elle savoir. Quant à l’agriculture et l’élevage, Françoise Toé a estimé que c’est un domaine inépuisable car on peut créer autant d’emplois dans ce secteur-là. Il suffira, soutient-elle : « que les jeunes se disent que retourner à la terre n’est pas dégradant. L’important est de pouvoir s’épanouir ».

Avec Françoise à Kosyam, ce serait zéro chômage

L’une des priorités de la candidate est aussi d’arriver à faire du zéro chômage au Burkina Faso. Ça semble, reconnait-elle, utopique mais elle pense qu’elle peut y arriver. Cela, à son avis, passera, également, par la réforme du système universitaire. « Le système universitaire me fait mal au cœur. Tout le monde sait que rien ne fonctionne. Les réformes sont bien, mais il ne faut pas réformer pour réformer », fait-elle remarquer. Françoise Toé, une fois à Kosyam, va s’inspirer de l’expérience des autres pays qui ont réussi le système LMD avant de faire appel à tous les acteurs de l’éducation, notamment les professionnels, les enseignants, les parents d’élèves pour réfléchir sur les solutions qui correspondent au Burkina.

Bassératou KINDO
Lefaso.net

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