« Baara  ». C’est ce spectacle qu’a présenté Issa Sanou ce mercredi dans la nuit devant un public enthousiasmé. « Baara  » qui signifie « travail  » en français retrace le début de carrière de l’artiste, qui selon lui, n’a pas été des plus simples. En effet, raconte-t-il, « la danse n’est souvent pas considérée comme un métier, alors qu’il en est un. Beaucoup, aujourd’hui, ne vivent que de ce métier qui leur permet de faire le tour du monde ». « Baara  », un spectacle plein de sens selon certains spectateurs qui, en plus de magnifier le « travail  », interpelle les décideurs politiques sur la nécessité d’une Afrique solidaire au profit des plus démunis. Pour la finale de cette première édition, cinq candidats (Pascal Kaboré, Ida Faho, Romuald Kaboré, Souleymane Ladji Koné et Issa Sanou) ont rivalisé de talents et de créativités.
« Ce sont cinq propositions très intéressantes », reconnait par ailleurs Salia Sanou, président du jury. Difficile donc, poursuit-il, de trancher car tous méritent le premier prix. Mais il s’agit d’un concours avec des critères bien précis qu’il faut respecter. Et c’est Issa Sanou qui répondait le plus à ces critères. Le jury ne manque toutefois pas de faire des recommandations non seulement, à l’endroit des candidats mais aussi à l’endroit des organisateurs du concours. Il s’agit, en effet, pour les candidats de désormais bien lire le règlement intérieur, histoire d’être en adéquation avec les spectacles à proposer. A l’endroit des organisateurs, il leur a été recommandé de fixer une durée pour les spectacles. « Nous disons cela, parce qu’il y a des spectacles qui ont duré 12 mn, certains 20mn et d’autres moins que ça », précise Salia Sanou. A l’entendre, le solo en chorégraphie est très complexe. Il requiert également une grande capacité d’imagination.

Serges Aimé Coulibaly satisfait

Pour un coup d’essai, le concours chorégraphique Solo peut être considéré comme un coup de maitre au regard de l’engouement. Très heureux, Serge Aimé Coulibaly estime qu’il ne s’est pas trompé en initiant ce concours à Bobo-Dioulasso, concours dont l’objectif est de booster et promouvoir les talents. Une promotion qui va se matérialiser par des participations à des festivals de par le monde. « Avant d’organiser le concours, j’ai contacté pas mal de festivals dans le but de voir comment ils peuvent inviter particulièrement le lauréat, ou les trois premiers. Déjà, Salia Sanou invite les trois premiers à la triennale de Afrique Dance à Ouagadougou en 2016 », rappelle l’initiateur. Serge Aimé Coulibaly a félicité le jury composé de Nouss Nabil, Evariste Combary, Salia Sanou, Moussa Sanou et Nadia Beugré. Le premier prix est composé d’un trophée, une attestation, 500 000F et une tournée africaine. Le deuxième prix est composé d’une attestation, la somme de 300 000F, une résidence de création et la participation à un festival. Ce prix revient à Souleymane Ladji Koné. En rappel, le concours chorégraphique Solo de Bobo-Dioulasso dénommé « Simply the best » a été organisé par « ANKATA  », le laboratoire international de recherche, de création et de production des arts de la scène.

Bassératou KINDO
Lefaso.net