L’acquisition de cette machine de traitement de la semence vêtue a été rendue possible grâce à un partenariat entre la Société burkinabè des fibres textiles et la société Syngenta. Cet appareil permet de bien traiter les semences et d’assurer les meilleures conditions de travail aux personnels de la société. Il assure une capacité de traitement de trois tonnes de semences par heure, soit 12 000 tonnes de semences vêtues en six mois. Toute chose qui va permettre de produire plus de 200 000 hectares de coton pour cette campagne cotonnière. « L’acquisition de cette machine de traitement de la semence vêtue, grâce au partenariat que la SOFITEX entretient avec Syngenta, participe à une amélioration constante de la prestation de la SOFITEX envers les producteurs », a indiqué Abdramane Thiombiano, le directeur de la production cotonnière.

En effet, la semence est le premier facteur d’une production. Une semence de qualité, bien traitée, va apporter, selon les techniciens, de la vigueur, de la résistance à la plante. La plante pourra donc résister à tous les insectes et maladies qui viendront s’attaquer à elle. « Quand la semence est bien traitée, à la levée, la plantule sera donc vaccinée. Cela va permettre aussi d’augmenter la productivité », a laissé entendre le directeur de la production cotonnière. Il a rappelé qu’avant l’acquisition de cette machine, le traitement de semences se faisait manuellement au niveau de la SOFITEX. Pour le directeur général de la société, cette machine va permettre d’accélérer le traitement des semences. L’opération passe donc de manuelle à mécanique. « C’est une étape nouvelle, elle est révolutionnaire et je félicite notre partenaire et tous les acteurs de la SOFITEX », s’est réjoui Boubacar Sidiki Babilé Seye.

« L’acquisition de cette machine va nous permettre de mieux traiter la semence vêtue par l’enrobage. Cela permettra de protéger la semence avant les semis, pendant que la semence est sous terre jusqu’à ce qu’elle germe ainsi que les 30 premiers jours. La semence est protégée contre les champignons, les insectes qui détruisent les cultures. Et à partir du 30e jour, les traitements foliaires prennent le relais », a indiqué Abdramane Thiombiano. A l’en croire, le traitement de semence est très important en ce qui concerne la production cotonnière.

Il a saisi l’occasion pour inviter les producteurs à adopter de bons comportements. « Nous allons donc interpeller les producteurs qui, souvent par certaines pratiques telles que le mouillage des semences déjà traitées, pour amorcer la germination, enlèvent le produit à la semence. Nous les invitons à ne pas s’adonner à ces pratiques qui nous débarrassent de ces semences bien traitées. Avec ce traitement l’enrobage est uniforme et cela va permettre de protéger la graine et la plantule jusqu’au stade du 30e jour », a insisté le directeur de la production cotonnière.

Il a par ailleurs rappelé les avantages de cette nouvelle méthode de traitement.
« Ce qui est important ici, cette façon de faire n’a pas d’effet sur l’environnement. Elle permet aussi de protéger les manutentionnaires qui manipulaient la semence pour le traitement, puisque c’était manuel. Notre objectif est de traiter suffisamment de semences dans les meilleurs délais, afin d’approvisionner les producteurs pour qu’au démarrage de la campagne, tout soit prêt », a-t-il souhaité. Cette initiative est saluée par Drissa Zouré, responsable à l’organisation à l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPCB).

Selon lui, l’arrivée de cette machine rassure d’un bon traitement des semences qui seront mises à la disposition des producteurs. « Avant pour faire le traitement, le mélange n’était pas simple. Cela nous exposait à beaucoup de choses. Aujourd’hui s’il y a une machine pour mélanger, cela ne peut que nous réjouir. Cela va nous permettre d’avoir du temps aussi pour le travail », a-t-il conclu.

Romuald Dofini
Lefaso.net