Mobilité des enfants : Des experts du Burkina, du Mali et de la Côte d’Ivoire en conclave à Bobo-Dioulasso

Publié le mercredi 22 juin 2016 à 00h28min

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Mobilité des enfants : Des experts du Burkina, du Mali et de la Côte d’Ivoire en conclave à Bobo-Dioulasso

Save the Children, dans le cadre du projet d’appui aux enfants et jeunes travailleurs migrants, tient à Bobo-Dioulasso un atelier régional d’élaboration d’un document de procédure de gestion de cas impliquant les acteurs clés du Burkina, du Mali et de la Côte d’Ivoire. Du 21 au 23 juin 2016, la vingtaine d’experts sur la question de migration des enfants réfléchiront sur des actions en vue de réduire le phénomène.

Le phénomène de la mobilité des enfants continue d’avoir la dent dure dans la sous-région ouest-africaine. Si ce n’est pour travailler dans les plantations, ce sont les travaux ménagers ou autres, auxquels ces enfants sont soumis. Des solutions existent pour réduire et/ou mettre fin au phénomène, mais il y a lieu de comprendre ce pourquoi les enfants quittent leurs familles à la recherche de quoi s’occuper. Très longtemps, précise la représentante de la direction régionale de l’action sociale et de la protection familiale Solange Somé, les services publics et les ONGs ont privilégié le retour systématique des enfants en mobilité sous le couvert de la traite, sans chercher à comprendre ce pourquoi l’enfant a quitté son village.

D’où la nécessité de réfléchir sur des actions communes. L’atelier régional qui réunit les trois pays est une aubaine pour les participants qui devront élaborer un document de procédure de gestion de cas impliquant les acteurs clés desdits pays. L’objectif de l’atelier est de concevoir un document de procédure de gestion de cas commun aux pays couverts. Il s’agit notamment de présenter la première ébauche du document de gestion de cas, de procéder à une analyse/amendement du document, enfin de définir les prochaines étapes du processus de manière consensuelle et participative. En somme, l’atelier veut construire un outil de travail en vue d’une approche harmonisée et d’une protection efficace et de qualité des enfants de ces trois pays. Pour Moussa Traoré, directeur des opérations à Save the Children représentant le directeur Pays, les solutions peuvent être trouvées en synergie, d’où l’importance de travailler ensemble en vue de définir les actions et les rôles pour que l’enfant qui est pris comme un cas compliqué soit accompagné. Des réseaux de protection sont déjà mis en place et ils travailleront de concert.

D’une durée de 36 mois, le projet d’appui aux enfants et jeunes travailleurs migrants (PRAEJEM) est financé à hauteur de 4 786 762 d’euros soit dont 80% financés par l’Union européenne dans le cadre du programme « Investir dans les ressources humaines ». Diego Curutchet coordinateur régional dudit projet espère que le document apportera une réponse à la question de la mobilité des enfants.

Projet financé par l’Union Européenne

Bassératou KINDO
Lefaso.net

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