AG des pharmaciens de l’Ouest : La cohabitation entre officines pharmaceutiques et dépôts privés au cœur des échanges

Publié le vendredi 2 décembre 2016 à 08h30min

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AG des pharmaciens de l’Ouest : La cohabitation entre officines pharmaceutiques et dépôts privés au cœur des échanges

Les pharmaciens de la région de l’Ouest du Burkina ont tenu leur deuxième assemblée générale (AG) ordinaire le samedi 26 novembre 2016 à Bobo-Dioulasso.Au cours de cette rencontre, ces pharmaciens ont passé en revue plusieurs points, et la situation de la cohabitation entre officines pharmaceutiques et dépôts privés a le plus retenu l’attention.

Deuxième du genre, cette assemblée générale a permis aux pharmaciens venus de la Boucle du Mouhoun ; des Cascades ; des Hauts-Bassins et du Sud-ouest de passer en revue plusieurs points notamment la situation de la cohabitation entre officines pharmaceutiques et dépôts privés ; état des lieux de la profession du pharmacien dans les régions sanitaires de la Boucle du Mouhoun, des Cascades et du Sud-ouest ; et la situation des recettes financières de l’Ordre Régional. Selon le Docteur Issa Tarpaga président de l’ordre régional des pharmaciens, il était important à travers cette assemblée de donner l’information vraie et juste aux pharmaciens. Le point relatif à la cohabitation entre officines pharmaceutiques et dépôts privés a le plus retenu l’attention de ces pharmaciens.

Pour les conférenciers du jour, les dépôts sont des dérogations spéciales remises à des commerçants pour approvisionner les localités qui ne disposent pas d’officines pharmaceutiques. Avec la multitude des pharmaciens formés, l’ordre pense que l’activité doit maintenant revenir aux pharmaciens. Mieux, le Dr Tarpaga a indiqué que plus de 700 pharmaciens sont en formation au pays des « hommes pharmaciens ». A l’entendre, tout laisse croire que dans les années à venir, le nombre de pharmaciens actuel sera doublé. « Si on ne prend pas garde, il est évident que tous ces diplômés de l’enseignement supérieur trouveront d’énormes difficultés sur le terrain » a-t –il ajouté.

D’ailleurs, les pharmaciens de l’Ouest sentent un laxisme de la part de l’état qui refuserait de prendre ses responsabilités face à cette situation, surtout le ministre de la santé, et ce, depuis la survenue de la crise à la CAMEG. « Depuis la crise survenue à la CAMEG, le ministre de la santé est devenu allergique aux questions relatives aux médicaments », a estimé le Dr Tarpaga.

Pour remédier à cela, le conseil régional de l’ordre des pharmaciens de l’Ouest propose le dialogue. « Il faut parvenir à faire comprendre à ces propriétaires de dépôts privés et à la population qu’au bas de l’autorisation d’ouverture d’un dépôt, il est mis qu’en cas d’ouverture d’officine pharmaceutique dans la localité, l’autorisation devient caduque », a-t-il rappelé tout en insistant sur l’information, le dialogue et la sensibilisation des uns et des autres.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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