Bobo-Dioulasso : Les élèves et étudiants ont rendu hommage à Norbert Zongo
Le mercredi 13 décembre 2017 à Bobo-Dioulasso, les élèves et étudiants de la ville de Sya ont rendu hommage au journaliste Norbert Zongo à travers un sit-in. Réunis devant le Lycée Ouézzin Coulibaly, ces derniers ont réclamé justice et vérité pour les crimes de sang au Burkina Faso. Aussi, ils lancent un appel à tous les élèves du Burkina Faso et ceux des Hauts-Bassins en particulier, à être des acteurs de maintien de paix en milieu scolaire et estudiantin, facteur indispensable à l’émergence du monde scolaire.
Depuis 1998, le mois de décembre a toujours été une période particulièrement agitée en milieu scolaire et estudiantin. C’est une période marquée par les suspensions de cours avec son corolaire de manifestations contre l’impunité en rapport avec certains « crimes de sang », notamment l’assassinat du journaliste Norbert Zongo le 13 décembre 1998, de l’étudiant Flavien Nébié le 06 décembre 2000 et celui de l’étudiant Dabo Boukary en mai 1990. Conscients des effets néfastes des grèves notoires sur la qualité de l’éducation, la jeunesse scolaire des Hauts-Bassins, a voulu observer juste un arrêt de cours dans la matinée du mercredi 13 décembre 2017 devant le Lycée Ouézzin Coulibaly, afin de condamner avec la plus grande fermeté « les crimes de sang dans le milieu scolaire qui reste jusque-làlà impunis ».
Une occasion pour eux également, de rendre hommage au journaliste Norbert Zongo et ses compagnons « assassinés », mais aussi de montrer leur appartenance et leur attachement au Burkina Faso.
C’est pourquoi, ils lancent un appel à tous les élèves du Burkina Faso et ceux des Hauts-Bassins en particulier, à être des acteurs de maintien de paix en milieu scolaire et estudiantin, facteur indispensable à l’émergence du monde scolaire.
Par ailleurs, ils interpellent les autorités du pays à accélérer les procédures judiciaires sur l’ensemble des dossiers de crimes perpétrés sur le journaliste Norbert Zongo et ses compagnons, sur Flavien Nébié et sur l’étudiant Dabo Boukary.
« Nous voulons également interpeler publiquement le gouvernement sur la situation dans nos établissements publics dépourvus d’un système d’évaluation et qui se trouvent dans l’impossibilité d’entrer en possession des copies de devoirs composés. Cet état de fait, est de nature à entrainer la déception, grognent des élèves », a laissé entendre le délégué général du Lycée Ouézzin Coulibaly, Sanou Romuald Fayçal.
Toutefois, ces élèves et étudiants souhaitent également qu’une solution idoine et durable soit trouvée avec les enseignants, toujours en privilégiant le dialogue.
Romuald Dofini
Lefaso.net