Bobo-Dioulasso : La SAP Olympic signe une convention avec l’Université Nazi Boni pour écouler ses produits

Publié le lundi 18 février 2019 à 10h13min

PARTAGER :                          
Bobo-Dioulasso : La SAP Olympic signe une convention avec l’Université Nazi Boni pour écouler ses produits

Une signature de convention de partenariat entre la Société africaine de pneumatiques (SAP Olympic) et l’Université Nazi Boni (UNB) a eu lieu le vendredi 15 février 2019 à Bobo-Dioulasso. Cette collaboration permettra à la SAP de mettre à la disposition des étudiants, des enseignants, du personnel administratif ainsi que des membres de leurs familles respectives, toute sa gamme de produits à des conditions étudiées et avantageuses. Cette cérémonie a connu la présence du ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Alkassoum Maïga. Selon le directeur général de la SAP, Niaoné Hayouba, la signature de la convention est aussi une invite à l’endroit de tous à la consommation des produits « made in Burkina Faso ».

La Société africaine de pneumatiques (SAP Olympic) a entamé depuis quelques années, des démarches auprès des institutions publiques et privées du pays pour établir des partenariats mutuellement profitables à toutes les parties. Cette stratégie vise à limiter le problème d’indisponibilité de ses produits auprès du consommateur final et assurer sa survie économique. La signature de convention entre la SAP et l’université Nazi Boni s’inscrit dans le cadre de cette stratégie et offre à la SAP, l’opportunité de trouver un nouveau débouché pour l’écoulement de ses produits.

En effet, ce partenariat permettra à cette dernière de mettre à la disposition des étudiants, des enseignants, du personnel administratif ainsi que des membres de leurs familles respectives, toute sa gamme de produits à des conditions étudiées et avantageuses. A travers cette collaboration, la SAP s’engage non seulement à accompagner l’UNB dans ses activités sportives, culturelles et sociales, mais aussi à offrir des stages à des étudiants en fin de cycle.

En retour, l’université offre ainsi à la société industrielle, la possibilité d’exposer ses produits sur ses différents sites tout en n’entravant pas le bon déroulement des activités pédagogiques et également à la fluidité de la circulation des biens et des personnes. Selon son directeur général, Niaoné Hayouba, la signature de la convention est aussi une invite à l’endroit de tous à la consommation des produits « made in Burkina Faso ». Car il reste convaincu que c’est le plus sûr gage de maintien en vie du développement du tissu industriel, principale source, entre autres, de création de richesses et surtout d’emplois pour la jeunesse burkinabè en général et les futurs diplômés des universités en particulier.

Par ailleurs, il a souligné que les produits de la SAP sont réputés être de très bonne qualité et cela est reconnu aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur des frontières du Burkina Faso. A l’en croire, la SAP est l’unique société industrielle qui fabrique des pneus et chambres à air pour engins à deux roues dans la sous-région ouest-africaine. Pourtant, elle éprouve de plus en plus des difficultés énormes à écouler ses produits. « Les produits de la SAP font face, sur le marché, à des produits concurrents introduits généralement de façon frauduleuse dans notre pays sans acquitter, ou très peu, les taxes et droits de douane », a-t-il indiqué.

Toutefois, il a exprimé ses sentiments de joie et de satisfaction et a remercié tous les acteurs grâce à qui la signature de cette convention a été rendue possible, notamment le ministre Alkassoum Maïga et le président de l’UNB, Pr Macaire Ouédraogo. « C’est pour moi un grand plaisir d’avoir pu établir ce partenariat avec l’UNB. L’université renferme une communauté de plus 25 000 âmes sans compter les membres de leur famille. C’est un ensemble de clients potentiels qu’on trouve ici », a laissé entendre le DG de la SAP.

Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Pr Alkassoum Maïga, a noté que c’est la troisième convention que son institution signe avec la société de pneumatiques après celles signées entre la SAP et les universités Ouaga 1 et Ouaga 2. « Ce sont de très belles initiatives qu’il faut renforcer pour que beaucoup d’entreprises nous rejoignent sur les universités », a-t-il dit.

Selon lui, la question de la prise en charge des universités ne peut pas être seulement du ressort de l’État. C’est pourquoi, il a demandé au DG de la SAP de faire en sorte que d’autres sociétés se mobilisent pour apporter quelque chose à l’évolution des universités et surtout au renforcement du dispositif d’apprentissage des étudiants et du dispositif dans lequel les enseignants évoluent pour dispenser les connaissances. Il a par ailleurs souligné que cette collaboration va s’étendre dans d’autres universités, notamment à Norbert Zongo.

« Je suis particulièrement heureux de ratifier cette convention avec la SAP car cela ne fait qu’offrir un cadre légal à nos liens de collaboration qui existaient déjà », a indiqué Pr Macaire Ouédraogo, président de l’université Nazi Boni.

Il a affirmé que l’université devrait trouver un terrain de stage pour les étudiants en fin de cycle, pour leur formation pratique et « la SAP s’apparente être une structure par excellence pour accueillir ces étudiants ». C’est pourquoi, il souhaite que cette convention de « partenariat gagnant-gagnant » puisse permettre un développement durable aux deux structures. Pour cela, il invite tous ses collaborateurs et tous les étudiants à entretenir de bonnes règles de collaboration avec la société pneumatique.

Pour rappel, la Société africaine de pneumatiques (SAP Olympic) est une société anonyme avec un conseil d’administration, au capital social d’un milliard cent vingt millions quatre vingt mille (1 120 080 000) francs CFA détenu entièrement par des investisseurs privés burkinabè (97,86%) et l’État burkinabè (2,14%). Installée dans la zone industrielle de Bobo-Dioulasso, la SAP Olympic a été créée en 1972 et a effectivement démarré ses activités de production en février 1974.

Elle a pour objet, la fabrication et la commercialisation de pneumatiques et chambres à air pour engins à deux roues ainsi que d’articles techniques en caoutchouc ou à base de caoutchouc. Sa capacité de production théorique annuelle est de 2 000 000 de pneus et 8 000 000 de chambres à air, toutes dimensions confondues. Compte tenu des difficultés d’écoulement de ses produits, la SAP est contrainte de fonctionner en une seule équipe de 6h à 14h. Elle compte actuellement environ 280 travailleurs, tous burkinabè, contre 500 travailleurs possibles si elle tournait à plein régime.

Au terme de cette cérémonie de signature de convention, le DG de la SAP a affiché son ambition de poursuivre sa démarche dans toutes les institutions publiques ou privées du pays, pour établir des partenariats mutuellement profitables à toutes les parties.

Romuald Dofini
Lefaso.net

PARTAGER :                          
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique