Coup d’État au Burkina : Une coalition de mouvements veut marcher pour « mettre en garde le MPSR en cas de trahison »

Publié le mercredi 2 février 2022 à 17h59min

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Coup d’État au Burkina : Une coalition de mouvements veut marcher pour « mettre en garde le MPSR en cas de trahison »

Une coalition de mouvements, composée du « mouvement Faso Kunawolo debout » et du « mouvement burkinabè halala », appelle ses militants à un grand meeting, le vendredi 4 février prochain à la place Tiéfo Amoro. Cette rencontre sera suivie d’une marche, le samedi 5 février à Bobo-Dioulasso. L’annonce a été faite au cours d’une conférence de presse, ce mercredi 2 février 2022.

Cette marche, selon les conférenciers, a pour objectifs de rendre hommage aux victimes des attaques terroristes, de demander le départ des forces armées françaises du Burkina et surtout, de « mettre en garde le MPSR en cas de trahison ». D’où leur appel à l’endroit des militants à une forte mobilisation, le samedi 5 février prochain, dans les rues de Bobo-Dioulasso.

Les membres de la coalition disent être attachés aux valeurs démocratiques et à l’État de droit. C’est pourquoi, ils déplorent « tout changement anticonstitutionnel du pouvoir ». Toutefois, ils prennent acte de la situation politique nationale actuelle marquée par le coup d’Etat du MPSR. Pour cette coalition, c’est la question sécuritaire qui a été l’élément déclencheur de la chute du régime de Roch Kaboré. C’est pourquoi, elle invite les nouvelles autorités du pays à respecter leurs engagements vis-à-vis du peuple.

Les participants à la conférence de presse de la coalition de mouvements à Bobo

« Nous invitons le nouveau pouvoir à travailler pour le retour effectif des personnes déplacées internes dans leurs localités, pour le respect des droits humains et le respect de l’indépendance de la justice. Nous formulons le vœu que le processus déclenché permette le redressement rapide de toutes les insuffisances », a annoncé Issiaka Porgho, porte-parole des conférenciers.

Convaincus que les aspirations démocratiques du peuple burkinabè ne sauraient être atteintes sans la paix et la cohésion, les conférenciers invitent le MPSR au dialogue et à la concertation avec l’ensemble des acteurs, pour la restauration et la sauvegarde de la paix, la quiétude et l’ordre constitutionnel.

Le porte-parole des conférenciers, Issiaka Porgho

Soucieuse également du respect des droits humains, de la libération du territoire burkinabè par les puissances impérialistes, la coalition de mouvements exhorte les nouvelles autorités à privilégier l’intérêt du Burkina Faso et à prendre toutes les mesures et les dispositions idoines pour la prise en compte effective des besoins et des intérêts légitimes des Burkinabè dans toutes les décisions qui seront prises.

Par ailleurs, elle les invite à mettre fin « aux rapports amicaux rapprochés et déguisés et pris individuellement entre elles (nouvelles autorités) et les autorités politiques françaises » ; à privilégier la recherche de solutions urgentes pour une prise en charge effective des ayants-droits des victimes et des survivants des attaques terroristes et aussi, faire de la lutte contre le terrorisme une priorité pour renforcer la cohésion sociale. Toutefois, elle interpelle le pouvoir MPSR « à faire attention aux OSC et partis politiques qui ne sont guidés que par leurs intérêts égoïstes ».

Romuald Dofini
Lefaso.net

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