Festival international des radios d’Afrique francophone : La 3e édition se tient du 7 au 13 février 2022 à Bobo-Dioulasso

Publié le mercredi 2 février 2022 à 19h01min

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Festival international des radios d’Afrique francophone : La 3e édition se tient du 7 au 13 février 2022 à Bobo-Dioulasso

Le comité d’organisation de la 3e édition du Festival international des radios d’Afrique francophone (FIRAF) était face aux professionnels de médias, ce mercredi 2 février 2022 à Bobo-Dioulasso. L’objectif de la rencontre était de présenter les articulations de cette édition à l’opinion publique, qui se tiendra du 7 au 13 février prochain.

Le thème retenu pour cette édition 2022 du FIRAF est : « Radio et insécurité en Afrique de l’Ouest : Quelle contribution de la radio dans la gestion des déplacés internes ». Au cours de cette édition, l’occasion sera donnée aux professionnels de médias, d’échanger avec des personnes déplacées, recueillir leurs témoignages, d’échanger avec les responsables des collectivités des zones touchées. Cette rencontre va permettre aux journalistes d’échanger sur la contribution de la radio dans la gestion de cette crise, surtout le traitement de l’information liée aux personnes déplacées.

La troisième édition du FIRAF va regrouper des radiodiffuseurs de quatre pays de l’Afrique de l’Ouest à savoir le Mali, le Niger, la Côte d’Ivoire ainsi que le Burkina Faso et ceux venus de la France. L’évènement se déroulera autour des conférences et des panels sur le thème du FIRAF, des témoignages, des ateliers de formations avec des jeunes journalistes, du concours du meilleur grand reportage en lien avec le thème annuel, ainsi que des visites touristiques.

Selon les membres du comité d’organisation, la spécificité du prix concours du FIRAF réside au fait que ce sont les journalistes de radio qui concourent entre eux. Le concours encourage ainsi les productions sur la thématique de l’édition. Il a pour objectif de susciter l’intérêt des journalistes sur des questions spécifiques. Le concours comporte trois prix. Il s’agit du Grand prix qui récompensera le journaliste qui aura traité le thème du festival avec la plus grande maîtrise du sujet, en tenant compte de sa spécificité et avec le maximum d’informations.

Le deuxième prix concerne le prix de la créativité qui vise à récompenser le journaliste qui aura fait preuve de la plus grande créativité dans sa production, en lien avec le sujet. Et le dernier prix qui est le prix de la meilleure journaliste récompensera la meilleure enquête produite par une journaliste sur une thématique en lien avec la femme. A ce jour, c’est une quinzaine d’œuvres qui ont été reçues par le comité. Ces œuvres viennent du Niger, du Mali, de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso.

Cadre d’expression et de brassage

Les journalistes présents à la conférence de presse du comité d’organisation du FIRAF

A en croire les conférenciers, le FIRAF a été créé en 2018 sous l’initiative de Waky Média Consulting (WAMECO). « Le FIRAF s’inscrit dans la dynamique d’être ce cadre de partage, de réflexion et de proposition pour les radios du Burkina Faso, de l’Afrique francophone et celles du monde en général. Il est dirigé par un commissariat général. Chaque année, le FIRAF se tient en marge de la Journée mondiale de la radio qui sera célébrée cette année sous le thème : La radio et la confiance », a laissé entendre Ousséni Bancé, porte-parole du comité d’organisation.

A l’en croire, le FIRAF se veut être un cadre d’expression et de brassage, permettant d’offrir aux professionnels de la radio un moyen « de se mettre à niveau ». Il a fait savoir que le thème choisi pour cette édition n’est pas fortuit. Cela s’est fait au regard de l’actualité internationale marquée par les questions de l’insécurité qui touche l’Afrique de l’Ouest. Toute chose qui a poussé de nombreuses familles à quitter leurs localités faisant d’elles des déplacées internes.

C’est face à cette situation peu reluisante que le commissariat général du FIRAF a estimé que des efforts doivent être consentis à tous les niveaux dans la gestion de la crise sécuritaire en général et dans la gestion de ces personnes déplacées en particulier. « Les médias, notamment les radios peuvent accompagner les efforts des pouvoirs publics, des organisations de la société civile, des ONG et des partenaires. En effet, un traitement professionnel de la question par les journalistes et les radiodiffuseurs permettra de donner des informations claires et fiables aux personnes déplacées et à la population. C’est dans ce sens que le comité d’organisation du FIRAF a choisi d’orienter les réflexions sur ce thème », a expliqué Ousséni Bancé.

Selon le comité, c’est une manière de permettre aux journalistes de prendre conscience de leur rôle social dans le traitement de l’information liée aux personnes déplacées, leurs familles et toutes les personnes affectées. Malgré les difficultés rencontrées dans l’organisation de cette édition, le commissariat général du FIRAF se veut rassurant. « Cette édition se tient à un moment très difficile de l’histoire de notre pays. Nous avons la crise sécuritaire et sanitaire, et à quelques jours de l’activité nous sommes dans une transition militaire. Mais qu’à cela ne tienne, nous comptons sur l’engagement de tous les participants et des partenaires pour tenir cette édition aux dates retenues », a conclu le porte-parole Ousséni Bancé.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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