Contrôle de l’action publique au Burkina : L’Unité de coordination régionale de l’ONG SPONG mise en place dans les Hauts-Bassins

Publié le mercredi 20 octobre 2021 à 19h35min

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Contrôle de l’action publique au Burkina : L’Unité de coordination régionale de l’ONG SPONG mise en place dans les Hauts-Bassins

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet : « Renforcement de la structuration et des capacités du SPONG pour un meilleur contrôle de l’action publique au Burkina Faso (PRESS-CAP) », l’ONG WaterAid organise, les 20 et 21 octobre 2021 à Bobo-Dioulasso, une séance de travail. Au cours des travaux, il s’agira pour les participants de mettre en place l’Unité de coordination régionale du SPONG (UCRS) dans les Hauts-Bassins.

Cette rencontre d’installation et d’introduction de l’UCRS/Hauts-Bassins se tient après celles des régions du Centre-nord, du Centre-est, du Centre-sud, de la Boucle du Mouhoun et de l’Est. Dans les Hauts-Bassins, tout comme dans les cinq autres régions, l’unité sera dotée d’un bureau de trois membres. Il s’agit d’un délégué régional, d’un secrétaire et d’un trésorier. Ces unités constituent ainsi des structures de premières lignes dans l’approche organisationnelle du SPONG.

« La mission de l’unité, c’est d’être une branche représentative de la grande faîtière qu’est le SPONG dans chaque région. Ainsi, ces différentes unités serviront d’interlocuteur direct entre le SPONG au niveau local, les partenaires et les représentations étatiques et d’autres couches de la société », a expliqué Abdoul Kader Belem, membre du conseil d’administration du Secrétariat permanent des organisations non-gouvernementales.

Abdoul Kader Belem, membre du Conseil d’administration du SPONG

La mise en place de l’UCRS/Hauts-Bassins s’inscrit ainsi dans le cadre de la mise en œuvre du projet : « Renforcement de la structuration et des capacités du SPONG pour un meilleur contrôle de l’action publique au Burkina Faso (PRESS-CAP) ». Ledit projet est porté par le consortium SPONG, Children Believe et WaterAid. Il vise à renforcer la structuration et les capacités des membres de la société civile, afin qu’ils puissent mieux influencer et exercer la redevabilité des actions publiques. Lancé en juin dernier pour une durée de 29 mois, le projet est financé par l’Union européenne.

Promouvoir l’implication des citoyens dans l’analyse des politiques publiques

Le directeur pays de WaterAid Burkina, Eric Mamboué

L’organisation et la structuration du SPONG et de ses membres devraient se faire à travers la mise en place de ces unités de coordination régionale dans les six régions du Burkina. « En tant qu’organisations de développement, ces trois ONG se sont associées pour mettre en place une structure plus décentralisée, où les voix des régions peuvent être entendues. La mise en place de ces unités vise à créer les conditions favorables pour que les organisations des différentes régions puissent être informées des politiques nationales, qu’elles puissent aussi les traduire en termes concret, par rapport à la compréhension et l’appropriation au niveau des régions », a laissé entendre le directeur pays de WaterAid Burkina, Eric Mamboué.

La photo de famille à l’issue de la cérémonie de lancement des travaux de l’atelier

Au cours de cette rencontre, il est prévu plusieurs communications, notamment celles liées à la présentation du SPONG et du projet PRESS-CAP. Aussi, il est prévu une communication sur le fonctionnement des UCRS, les rôles et attributions des membres. Les présentations seront suivies de la mise en place du bureau de séance et la désignation des membres de la délégation régionale des Hauts-Bassins. La deuxième journée des travaux sera consacrée à l’introduction des membres du bureau auprès des autorités régionales.

Par ailleurs, il est prévu une autre rencontre, le vendredi 22 octobre prochain, pour l’élaboration du plan d’action. Ce qui permettra d’assurer la « viabilité et la fonctionnalité de cette unité », pour donner plus de la voix à la région par rapport au suivi des politiques nationales.

A en croire les responsables du consortium, pour cette phase pilote du projet, les membres des unités seront formés sur toutes les techniques d’influence, d’interpellation et de coordination des actions au niveau régional, pour leur permettre de jouer pleinement leurs rôles. Le projet s’est donc fixé pour objectif de promouvoir l’implication et la participation de la société civile dans l’analyse et l’influence des politiques publiques au Burkina Faso.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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