Cette journée se tient dans le cadre de la 18e Journée internationale de la protection des données personnelles sous le thème « Protection des données à caractère personnel dans un contexte de crise sécuritaire : Enjeux et perspectives » du 28 janvier au 3 février 2024.

Les communications ont porté sur la définition des données à caractère personnel, les lois qui sanctionnent certaines publications... Les données à caractère personnel, c’est tout ce qui est en lien avec internet (Facebook, nom et prénom, empreinte digitale…).

Comme autre thème abordé, il a été question des dangers des réseaux sociaux. Parmi ces dangers, il y a l’addiction aux réseaux sociaux, la déconcentration en circulation, les arnaques à travers des offres alléchantes, les faux amis (aucun ami en commun) et faux comptes, les propositions indécentes (demande de photo nue…) …
Aussi, il a été demandé aux élèves d’adopter comme bonnes attitudes sur les réseaux sociaux les actes suivants : Ne pas tout dire sur soi ( publier par exemple ses humeurs, ses envies du genre ‘’J’ai faim, qui m’invite ?’’, qui peuvent attirer les cybercriminels), ne pas activer permanemment la géolocalisation mais plutôt en cas de besoin, ne pas partager toutes les publications, éviter de cliquer sur les liens d’offres promotionnelles, ne pas publier la photo ou vidéo de quelqu’un sans son consentement…

Parmi les astuces données pour protéger ses données à caractère personnelles, on a par exemple le cas des écoutes téléphoniques. Pour savoir si on est sur écoute ou pas, il faut saisir*#21# et lancer l’appel. Au cas où on sur écoute, composer le #002# pour désactiver l’écoute.

Pour ce qui concerne l’ordinateur, il a été recommandé aux élèves de faire attention aux mises à jour, en cas de piratage s’adresser à la CIL pour se faire assister…
Selon Aboubacar Koïta, fondateur du Complexe scolaire Le savoir, c’est avec joie qu’ils ont accueilli la mission de la CIL pour parler de la protection des données à caractère personnel étant donné que ce thème est d’actualité surtout en milieu scolaire. Il estime que cette frange jeune, ne maîtrise pas du tout ces questions et est la plus exposée aux phénomènes et dangers en ce qui concerne l’utilisation des données personnelles surtout les vidéos et les photos sur les différents réseaux sociaux.

« On a constaté que les enfants ont participé avec engouement et ont compris l’intérêt de cette sensibilisation. Je remercie donc la CIL qui fait un travail formidable au sein de notre pays pour sensibiliser tous les utilisateurs des réseaux sociaux, mais également de la vulgarisation sur les bonnes pratiques sur les réseaux sociaux. Je leur dis merci et souhaite bon vent à la CIL afin que nous puissions continuer à bénéficier des conseils avisés pour l’utilisation efficiente des réseaux sociaux au Burkina Faso » a-t-il conclu.

Ali Diallo, élève en classe de Terminale D au Complexe scolaire Le savoir, affirme avoir reçu beaucoup d’informations. Il témoigne avoir vécu un cas de proposition indécente à laquelle il n’a pas cédé, « alors je recommande à mes camarades de faire attention à ce qu’ils font sur les réseaux sociaux et savoir avec qui converser ».

Selon Dr Halguièta Nassa Trawina présidente de la Commission de l’informatique et des libertés (CIL), l’objectif recherché à travers cette activité est un partage d’expériences, un message à porter à l’endroit des élèves et de l’administration du Complexe scolaire Le savoir sur la protection des données à caractère personnelle.

Elle estime de ce fait les attentes énormes en ce sens que de nos jours, les jeunes du milieu scolaire et universitaire sont tout le temps sur les plateformes numériques, utilisent des téléphones sans pour autant mesurer souvent les conséquences liées à l’usage de ces appareils. « Nous espérons que le message est bien passé. Que les enfants sachent qu’il est d’abord primordial, de s’intéresser à leurs études, ce que les enseignants leur donnent comme enseignement et s’il y a besoin d’aller sur les plateformes, que ça puisse être de façon responsable, de façon contrôlée. Ce contrôle ne peut se faire que par les enseignants, les encadreurs et les parents ».

Elle souligne par ailleurs que ce passage au Complexe scolaire Le savoir n’est qu’une étape car ils comptent sensibiliser dans d’autres écoles pour passer le même message.

Haoua Touré
Lefaso.net