55 ans de FAN à Bobo Dioulasso : Les gendarmes tués à Samorogouan ont été décorés à titre posthume

Publié le dimanche 1er novembre 2015 à 21h56min

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55 ans de FAN à Bobo Dioulasso : Les gendarmes tués à Samorogouan ont été décorés à titre posthume

« Raffermissement de la vocation militaire au service d’une armée républicaine ». C’est sous ce thème que les forces armées nationales du Burkina ont fêté leur 55ème anniversaire ce 1er novembre 2015. A Bobo-Dioulasso, la cérémonie officielle de la célébration a été présidée par le colonel Gilles Bationo, commandant de la deuxième région militaire, représentant le ministre de la Défense et des anciens combattants. Soixante récipiendaires ont été décorés dont les trois gendarmes assassinés par les djihadistes à Samorogouan.

Sobre a été la célébration du 55ème anniversaire des forcées nationales à Bobo-Dioulasso. Pour l’occasion, autorités militaires et administratives, des leaders des organisations de la société civile étaient présents pour témoigner soutien et reconnaissance à l’armée. Célébrer l’anniversaire des forces armées nationales est, rappelle Gilles Bationo, représentant le ministre de la Défense et des anciens combattants, une tradition qui offre l’opportunité d’examiner le chemin parcouru, de mesurer les acquis et les attentes en vue de faire face aux défis du futur. 2015 marque en effet les 55 ans de vie de l’armée dont la célébration « se déroule dans un contexte où le Burkina se trouve dans un processus de transition politique, maintes fois éprouvé par des crises successives et/ou l’armée n’était pas exempte de reproche ». Entre l’armée et la politique, il n’y a qu’un seul pas, et ce depuis 1966 qui a par conséquent entrainé un coup sur son unité et sa cohésion. Plait-il cependant à Gilles Bationo, de féliciter les FAN pour le comportement républicain contre le putsch du 16 septembre, aux côtés de la Nation. C’est fort de cet enseignement que l’anniversaire a été placé sous le thème : « Raffermissement de la vocation militaire au service d’une armée républicaine ». Un thème qui répond à la volonté des autorités de la Transition de faire désormais de l’armée burkinabè une armée respectueuse des lois et des institutions de la république et soumise à l’autorité politique légale.

L’armée n’a pas pour vocation de faire la politique

A en croire Gilles Bationo, commandant de la deuxième région militaire, les FAN n’ont pas pour vocation de faire de la politique, mais elles doivent être au service de la Nation. Leurs missions : la défense de l’intégrité du territoire, des institutions de la République, le maintien de la sécurité et la protection de tous les citoyens. Chaque corps –gendarmerie- sapeurs-pompiers –armée de terre et de l’air- assure au quotidien le bien-être des populations. Ce 55 ème anniversaire marqué également par le baptême de six casernes aux noms des personnalités civiles et militaires dont la vie et les œuvres enseignent l’attachement aux valeurs de la république, l’amour pour la Nation, le patriotisme, le sens du sacrifice et le don de soi dans le service de la Nation. Aussi se tient-il dans un contexte sous régional marqué par des menaces réelles à la paix et à la sécurité, en particuli.er, dans la sous-région sahélo-saharienne avec la situation sécuritaire au Mali et la menace terroriste. Face à cette situation, l’armée burkinabè a pris des dispositions appropriées pour contrer la menace afin d’assurer la sécurité et la paix au profit des populations. A cet effet, à la date du 31 octobre, confie Gilles Bationo, les FAN sont présentes dans huit missions dont sept de l’ONU et une de la CEDEAO avec un effectif total de 2780 hommes. « Ces présences des FAN sur les différents théâtres d’opération, a aussi pour but, par

la contribution des contingents burkinabè, d’œuvrer pour la paix dans les pays concernés et ailleurs dans le monde », étaye le commandant de la deuxième région militaire. Ces hommes et femmes, qui au prix du sacrifice suprême, représentent honorablement le Burkina et son armée dans des régions souvent lointaines et hostiles, méritent qu’on leur rende un vibrant hommage, soutient Gilles Bationo. L’occasion a permis de décorer 60 militaires dont trois de la médaille d’honneur militaire, cinq de la médaille militaire et six de la médaille d’honneur des sapeurs-pompiers. Ousséni Paulin Boumouni, Parou Issa Michel Dakouo, Ousmane Loué, les trois gendarmes qui ont passé l’arme à gauche suite à l’attaque meurtrière du poste de gendarmerie de Samorogouan n’ont pas été oubliés. Ils ont été décorés à titre posthume.

Bassératou KINDO
Lefaso.net

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