« Aujourd’hui (10 novembre, ndlr) je suis à Bobo pour une mission à l’intérieur mais aussi pour accompagner le déploiement de nos observateurs sur le terrain. C’est la première fois que nous sommes ici au Burkina pour la mission d’observation. Et nous sommes là, suite à une invitation du gouvernement du Burkina Faso et aussi à travers deux protocoles qu’on a signés avec ledit gouvernement et la Commission électorale nationale indépendant (CENI).
Notre mission a, en effet, une valeur ajoutée, parce que nous avons des observateurs de longues durées mais aussi de courtes durées. Déjà, 24 observateurs ont été déployés, dimanche, dans les 13 régions du pays. Il y aura donc deux équipes mobiles pour couvrir tout le pays.
Les 48 autres observateurs vont arriver quelques jours avant le scrutin et rester quelques jours après. En somme, notre équipe va rester au Burkina jusqu’à la fin des élections, à l’issue desquelles, nous allons présenter le rapport final deux jours après. Nous allons faire une déclaration qui va contenir toutes les observations, et des éléments sur la campagne.
Ici à Bobo, on a pu parler avec les populations, les acteurs de la société civile, les institutions directement impliquées dans l’organisation des élections, les partis politiques…C’est le même travail qui se fera dans les autres régions.
Il faut dire que l’observation de ces élections est une opportunité pour l’Union européenne de marquer son engagement et son accompagnement dans le processus. Le rapport final va contenir des recommandations qui doivent être remises aux institutions pour renforcer le processus électoral.
Nous sommes ici pour accompagner le peuple burkinabè. Nous serons vigilants. Nous sommes appelés pour dire la vérité et nous dirons la vérité. Nous demandons la même chose au peuple burkinabé, à dire la vérité.
J’avoue qu’une chose m’a beaucoup frappée à Bobo, c’est la disponibilité des gens. J’espère toutefois que ces élections vont se dérouler dans le calme et sans violence. Je souhaite par ailleurs que les partis politiques aient le sens élevé de responsabilité pour accompagner ces élections sans violence, dans le calme, et mieux, dans le respect de l’adversaire ».

Propos recueillis par Bassératou KINDO
Lefaso.net